Vendômois : stop à l’autosolisme, vive le covoiturage !

C’est une première en Centre-Val-de-Loire : une communauté d’agglomération lance son propre système de mise en relation sous le nom "Move Covoiturage". "Ça fonctionne pour les loisirs, pourquoi pas pour le travail ?" interroge le président de Territoires Vendômois, Laurent Brillard. Il faut dire qu’avec un des taux de chômage les plus bas de la région et une activité économique et industrielle qui continue à se développer, les élus sont en quête de solutions pour pourvoir des emplois qui ne le sont pas aujourd’hui. Selon Nicolas Haslé, "c’est souvent pour des questions de mobilité des salariés". Et ça tombe bien ! C’est justement lui qui gère cette épineuse question de l’organisation des transports sur le territoire. "On ne peut pas mettre des bus partout, d’où l’idée de développer cette offre vers un public d’actifs potentiel estimé à 25 000 personnes".

80% des trajets en autosolisme

Pour convaincre les usagers de franchir le pas, on invoque forcément l’argument écologique, en partant du fait que 80% des personnes qui effectuent leur trajet domicile-travail seules, cela représente potentiellement 20 000 voitures en circulation quotidiennement sur le Vendômois ! Et puis on ne saurait ignorer l’argument économique. "Le conducteur perçoit 2 euros de 0 à 20 kilomètres et 10 centimes par kilomètre supplémentaire par trajet et par passager" explique Justine Sacchet, consultante mobilité durable chez Karos, la société qui sous-traite le service pour l’agglo par le biais d’une application -"Karos"- à télécharger sur son smartphone. Et le passager est tout aussi gagnant, puisque l’intégralité du coût de son transport est prise en charge par la collectivité... Dans la limite de 35 kilomètres. A ce jour, près de 350 personnes sont abonnées au service.