Armada : la rive gauche, parent pauvre de cette édition ?

Deux rives, deux ambiances. Massés sur les quais de la rive droite à Rouen, les visiteurs sont peu enclins à franchir la Seine pour rejoindre l’autre côté. Il faut dire que l'endroit est relativement dépourvu en navires cette année, la faute en grande partie à l’absence des voiliers russes, non conviés en raison de la guerre en Ukraine. "Ça manque d’ambiance et de bateaux. Il n’y a pas de musique et de haut-parleurs indiquant d’aller sur la rive droite pour telle raison, sur la rive gauche pour une autre. On laisse les gens se balader sans aucun point de repère" pointe Philippe, un habitué de l’évènement.

Des commerçants désabusés

Un contraste entre les deux côtés, difficile à vivre pour certains stands, qui ont déboursé plusieurs milliers d’euros afin de pouvoir exposer. "C’est notre première Armada et sans langue de bois, on est très déçu. On nous avait promis quelque chose d’incroyable, là il est exactement 13h, on est mercredi, j’ai trois personnes qui passent sur le quai devant moi" déplore cette commerçante venue du sud-ouest et qui a prévu de faire part de ses observations aux organisateurs de l’Armada.

Un endroit plus calme et des petits voiliers mis en avant

Mais ce flux discontinu est vécu différemment par les plus petits équipages présents sur cette rive. "Ça nous amène plus de gens, ça c’est certain car il y a moins de bateaux à visiter" estime Pascale Soubeirat-Lamy, membre du vieux gréement normand, la "Tante Fine". D’autres atouts sont également mis en avant par Clément et Robin, rencontrés à "La Guinguette", l’espace aménagé par la métropole. "Ça fait un endroit un peu plus calme et moins bondé de foule […] Il y a des espaces pour s’installer et déjeuner, écouter un peu de musique et échanger avec les copains" soulignent-ils. La zone offre également un peu plus de verdure et d’ombre. Des éléments à prendre en compte durant ces journées chaudes et ensoleillées.