Au château de Cheverny, il n’y a (presque) plus de saison !

Charles-Antoine de Vibraye, propriétaire du château de Chevenry

25 juillet 2024 à 20h37 par Nicolas Terrien

Les saisons se suivent, et ne se ressemblent pas ! D’ailleurs, qu’est-ce qu’une saison touristique en Centre-Val-de-Loire en 2024 ? Rencontre avec Charles-Antoine de Vibraye, propriétaire du château de Cheverny.

Une destination de nature et de culture : c’est cette image d’un certain art de vivre que cultive la région Centre-Val-de-Loire auprès du grand public, justement celui qui s’apprête à boucler ses valises pour partir en août. En espérant que le deuxième mois d’été soit meilleur que juillet ! "A Cheverny, nous enregistrons une baisse de visiteurs entre 5 et 10%" concède Charles-Antoine de Vibraye. "En fait, on a l’impression que ça n’a pas encore vraiment démarré"... Mais rien de bien inquiétant : "Au 23 juillet, on constatait une petite reprise, donc pas de panique pour le mois d’août". Et même si pour l’heure l’été est passable, voire médiocre, "la machine tourne !".

Charles-Antoine de Vibraye au micro de Nicolas Terrien :

Un 14 juillet mal placé dans le calendrier

Le château qui a inspiré Hergé pour Moulinsart ne fait donc pas exception dans le constat d’une baisse généralisée de la fréquentation estivale. Mais le propriétaire des lieux relativise. "Depuis le début de l’année, nous faisons une excellente saison, avec le week-end de l’Ascension en point d’orgue". La météo très humide du mois de juin n’aurait pas eu trop d’impact non plus, "grâce au retour des groupes". Reste ces trois premières semaines de juillet qui ne sont pas à la hauteur des attentes, "la faute à un 14 juillet placé un dimanche" et qui n’a donc pas favorisé les joies d’un week-end prolongé pour des salariés qui ont préféré repousser leurs vacances.

Charles-Antoine de Vibraye au micro de Nicolas Terrien :

Ouvert toute l’année au fil des saisons

Depuis 2019 et les 500 ans de la Renaissance, la destination "Loire Valley" promeut un tourisme à l’année, dans lequel s’inscrit logiquement le château de Cheverny. "Pour nous, la saison s’étire désormais sur dix mois" confirme Charles-Antoine de Vibraye, avec un creux en janvier-février, soit au lendemain des animations de fêtes de fin d’année jusqu’aux premiers beaux jours annonciateurs du printemps. "C’est vrai que la saison commence de plus en plus tôt" poursuit le patron de Cheverny, même si la météo joue un très grand rôle ! "Nous ne sommes pas le Lubéron ou le Vaucluse !". Et oui, c’est bien qu’il puisse pleuvoir parfois, au-dessus du "jardin de la France" !