En trois jours, ils ont tous disparu : les 200 grands érables qui bordaient l'avenue Bollée, au Mans, ont été élagués, coupés, déssouchés et évacués entre ces mardi 19 et jeudi 21 novembre. Difficile de contester, cet axe d'accès majeur à la capitale sarthoise a sérieusement changé d'allure, passant de quasi "coulée verte" à route bitumée longée d'immeubles aux architectures très hétéroclites. Voilà pour ce qui saute aux yeux, mais qui ne doit pas faire oublier la suite : de gros travaux de réaménagement ont commencé, visant à améliorer l'efficacité des bus de la Setram et la sécurité des piétons comme des cyclistes dans le cadre du vaste chantier des "Chronolignes".

S'agissant de la présence de verdure, il s’agira de planter 208 nouveaux arbres uniquement sur cette avenue Bollée. "Et sur l'ensemble du projet Chronolignes, on dénombrera 946 arbres contre 417 actuellement, auxquels s'ajouteront 40 000 mètres carrés de surface végétalisée" ajoute-t-on du côté du cabinet du maire, Stéphane Le Foll.

Et alors, tout ce bois coupé et bûcheronné sur l'avenue Bollée... On en fait quoi ? "Trente à trente-cinq grumes, c'est-à-dire les troncs et leur écorce, seront sélectionnées par le service Nature en ville pour une transformation en planches de bois" répond la municipalité, précisant que "le stockage se fera à partir de janvier sur le site de L'Arche de la Nature pour une valorisation des planches lors de la Fête de la forêt courant octobre 2025". Quant au reste : "Les grumes non sélectionnées et les branches seront broyées en copeaux, il est attendu un volume d'environ 300 mètres cubes de broyat, qui sera réutilisé par le service Nature en ville" explique la collectivité qui aura dès lors la possibilité d'employer cette matière pour l'entretien des parcs et jardins du territoire.