Au Mans, un skate park au pied de la muraille gallo-romaine

Bien que l'endroit soit assez inattendu pour ce type d'équipement, les élus du Mans ont été amenés à se prononcer ce jeudi 6 avril sur la réalisation d'un skate-park au pied de l'emblématique muraille gallo-romaine : "L’objectif est d’offrir une utilisation polyvalente, tant comme lieu de pause et de rencontre, que permettant la pratique du skateboard, la trottinette et le roller, du débutant à l’amateur éclairé avec des plateaux, pentes, pyramides et éventuellement de légères surélévations" est-il indiqué dans la présentation du projet soumis au vote en conseil municipal. Mais il est aussitôt précisé qu'il ne devra y avoir "aucun élément de type bowl" -sorte de cuvette arrondie creusée dans le sol- et que "les aménagements ne devront pas permettre aux utilisateurs de prendre des vitesses importantes, compte-tenu de la croisée des usages".

Des structures en béton, mais la promesse d'une intégration paysagère 

L'esplanade de la muraille étant déjà très occupée, l'implantation des futures structures de glisse urbaine en béton armé, sur environ mille mètres carrés, devrait se faire en rognant sur l'existant. Si l'offre en places de parking sera a priori maintenue, en revanche "l'emprise devra absorber l'espace vert sur lequel se trouve actuellement la Fontaine Abel" apprend-on, mais avec la promesse d'une "intégration paysagère et architecturale compte tenu de la valeur patrimoniale du site" -il a été tenté ces dernières années, mais en vain, d'obtenir la reconnaissance de l'Unesco pour cet endroit-. "L’enjeu est de créer un équipement intégré harmonieusement à son environnement pour en faire un véritable espace public qualitatif, la teinte des bétons fera l’objet d’un soin particulier afin de garantir la cohérence avec la muraille gallo-romaine, élément emblématique du lieu" est-il spécifié.

Avant de passer à la phase de réalisation concrète, envisagée pour février 2024 avec ouverture au public à la rentrée suivante, il est prévu de soumettre le projet aux services de l'architecte des bâtiments de France. Le coût prévisionnel de l'ensemble de l'équipement, depuis sa conception jusqu'à sa végétalisation, est estimé à un million d'euros.