A Blois, "Fleur de Loire" vient d’éclore

On le sait, la vie d’un chef d’entreprise n’est pas de tout repos, et il faut savoir composer avec les aléas. Passée la déception du 13 juin dernier, après le report de la date d’ouverture suite à une visite de la commission de sécurité non-effectuée, "Fleur de Loire" a ouvert ses portes ce lundi 27 juin à midi : "Nous n'avons reçu l’autorisation de la commission qu’à 11h..." souffle le chef en accueillant ses premiers clients une heure plus tard. A l’extérieur, des ouvriers achèvent les aménagements extérieurs, alors qu’à la réception principale, tout est fait pour limiter la diffusion des poussières éventuelles. Certes, tout n’est pas tout à fait prêt, mais tous les convives présents n’ont pas voulu rater l’événement. "Ce sont des habitués qui me suivent depuis longtemps" relativise Christophe Hay alors qu’à l’entrée, un observateur avisé du chantier explique qu’à l’ordinaire, une ouverture n’aurait pu intervenir pas avant octobre ! A peu de choses près, Christophe Hay a donc réussi son pari.

 L’ambiance "Fleur de Loire"

A 12h30, le chef est en salle. Il s’arrête à chaque table et donne du temps aux convives. C’est même lui qui prend toutes les commandes. Dans la cuisine ouverte sur la salle, chacun s’affaire à sa tâche dans un surprenant silence. Christophe Hay annonce au passe un bon à ses brigades qui alignent les premières assiettes de l’histoire de "Fleur de Loire". "Aujourd’hui, on ne veut plus cacher ce qui se passe en cuisine, bien au contraire" explique-t-il. On relèvera le tour de force de ne pas diffuser d’odeurs, de chaleur ou de stress trop marqués vers la salle. L’atmosphère émanant de la paisible cuisine est empreinte d’arômes fins, acheminés vers les clients par un service discret et précis. Chacun semble prendre ses marques. "Je pense avoir le restaurant dont j’ai rêvé" savoure enfin Christophe Hay : "A nous de le faire évoluer, et je ne me fixe aucune limite".

Le concept "Fleur de Loire"

Plus qu’un simple restaurant, "Fleur de Loire" se veut un concept, "un lieu de gastronomie et une expérience d’art de vivre" explique le chef doublement étoilé. Côté table, il y en a deux. La première, c’est la cuisine-signature du chef qui propose ses trois menus pour trente-cinq convives avec un ticket moyen à 215 euros. La seconde accueille soixante couverts sous l’enseigne "Amour Blanc". Il ne s’agit pas d’un bistrot, mais d’un autre restaurant gastronomique avec une moyenne de prix plus sage, autour de 75 euros par personne. A cela s’ajoute un kiosque à pâtisseries -à partir du 5 juillet- ouvert sur la rue, et qui propose à la vente des gâteaux au prix unique de 5 euros. On y trouvera même des pains fabriqués par le boulanger maison. "Fleur de Loire", c’est aussi un hectre et demi de cultures sur le passage de la Bouillie, avec -à terme- un conservatoire de l’asperge d’une cinquantaine de variétés. "Nous allons être complètement autonomes pour nos légumes" affirme le chef. Du moins pour ceux qui ne sont pas cultivés par ses fournisseurs locaux.