Blois : un homme armé d'un couteau interpellé dans la basilique
Publié : 26 janvier 2022 à 23h55 par Emilien Borderie
Vêtu d’une djellaba, porteur d'un coran et armé d’un couteau, un homme d’une quarantaine d’années a fait irruption à deux reprises ces lundi 24 et mardi 25 janvier dans la basilique Notre-Dame-de-la-Trinité à Blois en demandant qu’on lui indique la direction de la Mecque. Après intervention de la police, l’intéressé a été interné dans un établissement psychiatrique.
Tout comme la veille, un homme d’une quarantaine d’années, habillé d’une djellaba, s’est présenté en fin d’après-midi ce mardi 25 janvier dans la basilique Notre-Dame-de-la-Trinité, boulevard Carnot à Blois. Plusieurs témoins ont confirmé avoir été sollicités par cet individu, se présentant à eux comme étant "le fils de Jacob", leur demandant s’il avait affaire "au prêtre" et les interrogeant sur "la direction de la Mecque". Comportement "curieux" relève Frédéric Chevallier, procureur de la République de Blois, mais sans le moindre signe de menace semble-t-il.
Une perquisition au domicile
C’est à la suite d’un appel téléphonique du recteur de la basilique au commissariat de Blois que des fonctionnaires de police se sont rendus sur place pour procéder au contrôle de cette personne qui n’a alors manifesté aucune résistance particulière mais sur laquelle ont été retrouvés un couteau dont la lame mesurait une vingtaine de centimètres, un tapis de prière et un coran. Immédiatement interpellé, l’homme a été placé en garde à vue pour port d’arme de "catégorie D". La perquisition menée à son domicile blésois n’a rien révélé d’anormal.
L'existence de troubles mentaux
Informé de l’affaire, le parquet de Blois a saisi la police judiciaire d’Orléans qui a procédé à l’audition durant la nuit suivante : "L’homme a expliqué être porteur d’un couteau car il se sentait menacé, sans autre précision" indique-t-on, en soulignant qu’au cours de son interrogatoire, "le gardé à vue tenait des propos décousus et souvent incohérents". Un médecin psychiatre a conclu à la présence de "troubles mentaux manifestes" qui ont justifié une admission "en soins psychiatriques contraints" dans un établissement public de santé mentale du Loiret.
La thèse terroriste n'est pas retenue
Y a-t-il lieu d’envisager une démarche terroriste ? Non, selon Frédéric Chevallier, qui précise que ce père de cinq enfants, natif de Paris, âgé de 48 ans, habitant Blois depuis deux décennies, célibataire, ne travaillant pas et percevant l’allocation adulte handicapé, est inconnu de tout service de renseignement intérieur ou extérieur "et ne fait l’objet d’aucune inscription à un fichier particulier". Seule ombre au tableau : "deux condamnations en 2010 et 2011 pour des vols aggravés" fait savoir le procureur de la République.