Caen : après l'agression d'un jeune homme dans le tram, deux suspects identifiés

A Caen, le tramway

Modifié : 19h31 par Alizée Lanzarini

Deux mineurs ont été présentés au parquet ce vendredi 17 janvier après l'agression d'un jeune homme dans le tramway à Caen, une semaine plus tôt. Ils sont poursuivis des chefs de "violences en réunion" et pour "injure non publique à raison de l’orientation sexuelle".

C'est une affaire qui a fait du bruit sur les réseaux sociaux. Le 11 janvier, un jeune homme dénonçait l'agression dont il avait été victime la veille dans le tramway de Caen, liée à son orientation sexuelle. "Il ressort des éléments de l’enquête menée par le commissariat de police de Caen, et notamment de l’exploitation des images de la vidéosurveillance du réseau de transport en commun de la ville, qu’une altercation est survenue entre la victime et un individu et qu’à la suite d’échanges verbaux au cours desquels des insultes auraient été proférées de part et d’autre, la victime et un jeune homme, âgé de 14 ans, ont échangé des coups à main nue. Au moins un autre adolescent, également âgé de 14 ans, s’est alors joint à cet échange de coups. A l’arrivée du tramway en station, la victime est descendue, invectivant ses agresseurs avant d’être amenée au sol par une personne encore non identifiée" explique le procureur de la République de Caen.

L’orientation sexuelle ne serait pas à l’origine des violences

Mais pour les enquêteurs, l’orientation sexuelle de la victime ne serait pas à l’origine des violences qu’elle dénonce et qui ont occasionné pour elle une incapacité totale de travail de deux jours. En revanche, l'un des deux adolescents aurait prononcé des paroles "à caractère homophobe" au cours de cette altercation, précise le procureur dans son communiqué. Les suspects ont été déférés devant le parquet ce vendredi 17 janvier. Ils sont poursuivis des chefs de "violences en réunion" dans un moyen de transport collectif de voyageur. L’un d’entre eux est également poursuivi pour "injure non publique à raison de l’orientation sexuelle". Les deux jeunes ont été placés sous contrôle judiciaire et suivi éducatif jusqu’à leur comparution devant le tribunal pour enfants.