Centre-Val-de-Loire : des jeunes sans solution de transport d’ici jeudi ?

Il manque entre 20 et 25 conducteurs de car pour assurer les liaisons scolaires dans la région.

Publié : 29 août 2022 à 23h11 par Nicolas Terrien

Alors que la rentrée scolaire est imminente, 600 jeunes répartis sur une vingtaine de dessertes à travers la région pourraient ne pas voir leur car passer jeudi matin. La faute au manque de chauffeurs, malgré les 200 formés l’an dernier.

La problématique n’est pas propre au Centre-Val-de-Loire. A l’instar des autres régions, elle subit aussi les fortes tensions sur le métier de conducteur de cars scolaires. S’ils sont des milliers à faire défaut en cette avant-veille de rentrée, il en manquerait 20 à 25 dans la région, ce qui menace autant de lignes réparties sur le territoire. "Nous sommes toujours en recherche de solutions d’ici mercredi avec les sociétés de transport" expliquait François Bonneau ce lundi 29 août à la mi-journée. Le président du Conseil régional -la collectivité qui est l’autorité régulatrice des transports, notamment avec le réseau REMI- s’en est entretenu avec les ministres de l’Education nationale et des Transports le 24 août dernier. "600 jeunes sont impactés sur les 103 000 transportés dans la région" relativise-t-il en s’appuyant aussi sur les 200 conducteurs formés l’an dernier grâce à des financements régionaux. Lesquels seraient tous en poste à ce jour, mais pas forcément dévolus au ramassage scolaire. Face à cette situation, le but serait donc de prioriser les circuits scolaires.

François Bonneau :

Les familles concernées seront informées

Malgré cela, François Bonneau le confesse : "Je ne suis pas sûr que toutes les lignes fonctionnent bien jeudi matin". Si les situations sont stabilisées dans le Loiret et dans l’Indre, près de la moitié des jeunes sans solution de transport se trouvent en Indre-et-Loire -300-. Ils sont 150 en Eure-et-Loir, et une soixantaine dans le Loir-et-Cher et dans le Cher. Et si rien n’évolue d’ici mercredi, ce sera aux parents de s’organiser, c’est-à-dire de conduire leurs enfants à l’école eux-mêmes, ou de mettre en place des dispositifs de co-voiturage... "Nous recherchons encore des alternatives, mais il ne faut pas céder à la psychose. Les familles concernées seront informées, de même que les élus et les établissements". Mais passée l’urgence de la rentrée, le président de la région l’affirme : "Il faudra refonder les conditions sociales de ces métiers", autrement dit les rendre plus attractifs avec des situations d’emploi et de salaire plus séduisants. D’autant que la région compte relancer encore au moins 200 places de formation de conducteur de car sur l’année qui s’amorce !

François Bonneau :