Chahaignes : trois interpellés après la mort d’un couple de personnes âgées
7 février 2024 à 20h04 par Jonathan Lateur
Le parquet du Mans annonce ce mercredi la mise en examen de trois individus soupçonnés d’avoir participé à l’assassinat d’un couple de personnes âgées dans le sud de la Sarthe, à Chahaignes.
Que s’est-il passé à Chahaignes, commune paisible du sud de la Sarthe, entre le 29 décembre 2023 et le 15 janvier 2024 ? A quinze jours d’intervalle, deux personnes âgées sont décédées. Et leur disparition rapprochée ne serait, à priori, pas une simple coïncidence. C’est l’avocat des ayant-droit de la dame, qui venait de fêter ses 95 ans, qui a saisi le parquet du Mans pour faire part de ses doutes, quelques jours seulement avant l’incinération de sa cliente.
Hébergés chez un proche
Le couple était hébergé au domicile du fils du défunt. Selon plusieurs témoignages recueillis par les enquêteurs de la gendarmerie de La Flèche, les deux victimes n’étaient pas libres de leurs mouvements et ne pouvaient s’éloigner de la maison, au sein de laquelle elles étaient aussi parfois enfermées. Les examens médicaux réalisés ont également permis de suspecter l’intervention d’un tiers pour expliquer la mort de la femme de 95 ans.
Ils avaient mis la main sur les comptes bancaires
Les trois personnes interpellées sont également soupçonnés de s’être appropriées toutes les valeurs financières des défunts. Une somme évaluée à plusieurs dizaines de milliers d’euros. Epluchés par les enquêteurs, les relevés de compte des victimes ont aussi permis de relever plusieurs versements financiers intervenus en faveur du couple hébergeur. Ce sont tous ces éléments qui ont conduit les enquêteurs à placer les suspects en garde à vue.
Plusieurs chefs de mise en examen
A l’issue de leur garde à vue, le fils du défunt, sa compagne et le fils de cette dernière ont été présentés à un juge d’instruction. Ils ont été mis en examen des chefs d’assassinats ou de complicité, de violence sur personne vulnérable, d’abus frauduleux de l’ignorance ou de la faiblesse d’une personne vulnérable et recel de cadavre et séquestration arbitraire. Tous ont été placés en détention provisoire dans l’attente de nouvelles investigations.