Covid-19, prix, pénuries : en caddie chez Auchan à l’approche de Noël

"Evidemment, il y a l’incertitude liée à la crise sanitaire, mais nous avons appris à faire avec" : Hanane Hamdioui-Merghadi parcourt les rayonnages -aux couleurs de Noël- de l’hypermarché qu’elle dirige, "le premier du Loir-et-Cher avec près de 10 000 mètres carré de surface de vente" tient-elle à rappeler, sans compter la galerie marchande de 7 800 mètres carré constituée de 47 boutiques. "Ce sont 500 employés au total, dont 340 rien que pour Auchan". Voici pour les forces en présence, alors que le moment le plus important de l’année bat son plein. "La période des fêtes, c’est 20% de notre chiffre d’affaire", confirme la directrice de l’enseigne qui développe 120 millions d’euros de CA par an en moyenne.

Des jouets pour tous ?

Traditionnellement, l’approche de Noël rime avec un fort afflux dans les grandes surfaces, et le "black friday" a encore amplifié le phénomène, jusqu’à parler de ruée. En ce lundi après-midi, l’ambiance est plus calme dans les allées, et les plus prévoyants se retrouvent au rayon des jouets qui réalise la moitié de son chiffre de l’année en cette période. "De ce côté-là, pas de pénurie à craindre !" assure Hanane Hamdaioui-Merghadi. "Nous avons pu observer quelques tensions sur le multimédia et la téléphonie, mais les choses sont rentrées dans l’ordre". D’ailleurs, ce terme de pénurie ne semble pas appartenir au vocabulaire de l’enseigne. "Nous n’en avons jamais connue ni pour le papier toilette, ni pour les pâtes" confirme la dirigeante.

Hausse des prix en vue ?

Les pâtes, parlons-en ! La hausse des cours, et en particulier celui du blé "dur" en 2021, a engendré des hausses de prix qui devraient encore se faire sentir dès janvier 2022. "Ajouter trente centimes sur le prix d’un paquet de pâtes, nos clients ne comprendraient pas" explique la directrice d’Auchan en assurant ne pas répercuter cette augmentation en jouant sur les marges. De plus, les négociations avec les fournisseurs s’annoncent serrées sur le premier trimestre.  "En fait, ces augmentations bénéficient plus aux industriels qu’aux retailers. De plus, nous avons baissé plus de 4 000 prix en 2021 sur 29 catégories de produits, dont la crèmerie, les produits d’hygiène et d’entretien ou encore les boissons sans alcool.