Effectifs en baisse en Loir-et-Cher : et si on maintenait les profs ?

"Etablie sans réelle concertation préalable, la carte scolaire présentée pour la rentrée prochaine affiche une suppression de dix-sept postes dans le département" rappelle Catherine Lhéritier, présidente de l’Association des Maires de Loir-et-Cher, qui s’oppose frontalement au calcul de la Direction académique en proposant le contrepied total : "La baisse démographique des élèves devrait être regardée comme une opportunité pour renforcer l’encadrement de nos écoles et ainsi améliorer la taille moyenne de nos classes". En clair, ne pas supprimer autant de postes que l’imposerait la règle habituelle, afin de se retrouver avec des niveaux moins chargés et optimiser les conditions d’apprentissage.

En faire également un argument pour les territoires

"L’Association des Maires de Loir-et-Cher a conscience de la réalité démographique de notre département, à savoir la baisse des effectifs scolaires. Cependant cette situation ne peut pas avoir pour conséquence une seule réponse mathématique. Faut-il rappeler que régulièrement critiquées pour être surchargées, les classes en France présentent la taille moyenne la plus élevée dans l’Union européenne ?" explique Catherine Lhéritier, y voyant aussi un argument de vente : "A une période où de nombreux citadins font le choix de s’installer en zone rurale, force est de constater, et les maires en témoignent, que la qualité de l’enseignement constitue un élément d’attractivité du territoire".