En Normandie : de nécessaires renforts face à des services d'urgence débordés
2 janvier 2023 à 0h05 par Emilien Borderie / crédit photo : ARS Normandie
Dans un contexte de forte tension pour les services d'urgences du territoire, l'Agence régionale de santé de Normandie joue la carte du renfort à l'hôpital, en mobilisant le personnel des SDIS, la réserve sanitaire et les associations de protection civile.
Fin d'année particulièrement tendue pour les hôpitaux publics de Normandie. En raison "de la circulation de plusieurs virus respiratoires de manière simultanée sur le territoire national, en particulier ceux responsables du Covid-19, de la bronchiolite et de la grippe" indique l'Agence régionale de santé, les services d'urgences du territoire font face à un niveau d'activité "inhabituellement élevé" : depuis le 1er novembre, "le nombre de passages aux urgences est en hausse de 5,7% et le nombre d’appels décrochés par le SAMU est de 32,2% supérieur par rapport à la même période en 2021" précise-t-on.
Des renforts dans les services d'urgence normands
Dans ce climat qu'on imagine assez peu propice à une gestion sûre et suivie des patients et "afin d’accompagner les établissements", l’ARS de Normandie a organisé "l’intervention de renforts aux côtés des équipes mobilisées en lien avec les Services départementaux d’incendie et de secours, les associations de protection civile et la réserve sanitaire". Ainsi, des personnels infirmiers des SDIS ont été postés aux urgences d'Elbeuf et de Dieppe, une infirmière de la réserve sanitaire est affectée à l'hôpital d'Alençon, des secouristes de la protection civile vont prêter main forte à Evreux et Vernon.
"Redonner de l'attractivité" à une "essentielle" régulation
"Ces renforts peuvent également intervenir en soutien des équipes des Centre 15, comme c’est le cas dans l’Eure, où un membre du SDIS est présent dans le cadre de la réception des appels pour la permanence des soins ambulatoires" ajoute l'ARS qui, "en soutien à l’effort très important des équipes", a "acté des renforts en assistants de régulation médicale pour tous les centres 15" et, jusqu'au 31 janvier, "accru la rémunération horaire des médecins régulateurs libéraux intervenant en nuit profonde". L'autorité sanitaire assure, par ailleurs, avoir engagé "un travail de fond" afin "d'améliorer structurellement les conditions de travail et redonner de l’attractivité à la fonction de régulation, essentielle à la performance de notre système de santé".