En Sarthe, de la prison ferme, déjà, après les émeutes
3 juillet 2023 à 0h10 par Emilien Borderie
Le personnel de la cité judiciaire du Mans a été mis à contribution durant le week-end pour statuer sur le sort des premiers individus interpellés suite aux violences urbaines commises ces dernières nuits. Une peine de prison ferme a d'ore et déjà été prononcée ce dimanche 2 juillet.
Dans la foulée de trois nuits marquées par de multiples actes de violences urbaines dans l'agglomération du Mans, les premières décisions judiciaires sont tombées. Sur les onze individus interpellés puis déferrés, un majeur a d'ores et déjà été jugés par le tribunal correctionnel pour jet de projectiles sur des policiers, incendie d'une barricade et d'un véhicule appartenant à la mairie du Mans : l'intéressé a été condamné à douze mois de prison dont six assortis du sursis, "et placé sous mandat de dépôt sans aménagement de peine" apprend-on par voie de communiqué, de la part du parquet, dans la soirée de ce dimanche 2 juillet.
Quatre comparutions programmées ce lundi 3 juillet
D'autres sanctions sont attendues : quatre majeurs ont été présentés au juge des libertés en attendant leur comparution dès ce lundi 3 juillet en correctionnel pour avoir, outre leur participation à "un groupement en vue de commettre des dégradations ou des violences", détenu une matraque ainsi que des montres et des tickets de La Française des Jeux provenant du pillage d'un commerce. "L’un d'eux a été interpellé alors qu’il tentait de mettre le feu à un batiment" précise-t-on. Six mineurs ont eu à faire au juge des enfants : "Il leur est reproché la participation à un groupement en vue de commettre des dégradations ou des violences, à laquelle s’ajoute la détention de mortiers, le jet de projectiles sur les policiers, ou encore le pillage de commerce".
Une enquête suite à l'incendie du poste de police des Sablons
"D'autres individus se sont vu remettre des convocations afin d’être jugés dans quelques semaines, ou de réaliser le travail non rémunéré qui leur sera imposé dans le cadre d’une ordonnance pénale" ajoute le parquet du Mans, indiquant qu'il leur est reproché "d’avoir été trouvés porteurs de biens provenant de pillages de commerce, ou d’avoir participé à ces groupements". Enfin, la police judiciaire d'Angers a été saisie pour conduire l'enquête portant sur l'incendie volontaire du poste de la Police nationale du quartier des Sablons, "afin de procéder aux investigations techniques d'ampleur qui s'imposent pour en identifier les auteurs" explique Delphine Dewailly, procureure de la République.