Les Andelys : fermeture à venir pour Holophane
24 novembre 2023 à 17h53 par Julien Dubois / crédit photo : Google
Le tribunal de commerce d’Evreux a annoncé ce jeudi 23 novembre qu’aucune offre n’avait été concrétisée par le dernier repreneur potentiel d'Holophane. La liquidation judiciaire sera prononcée le 30 novembre. 208 emplois vont être supprimés.
"C’est empreint d’une profonde émotion et d’une amertume palpable que nous prenons acte de cette décision inévitable". La ville des Andelys n'a pas tardé à réagir à la fermeture prochaine de la verrerie Holophane. Placée en redressement judiciaire en novembre 2022, l'entreprise avait bénéficié de plusieurs sursis, en vue d’un sauvetage. Mais lors d’une nouvelle audience, ce jeudi 23 novembre, le tribunal de commerce d’Evreux n’a eu aucune offre de reprise à examiner. Le dernier repreneur potentiel, Adrien Tourres, n’a finalement pas concrétisé la sienne. La liquidation judiciaire devrait être officiellement prononcée le 30 novembre.
208 emplois supprimés
Présente aux Andelys depuis 1921, cette "institution" du territoire comptait encore 208 salariés fin 2022. Tous les emplois vont être supprimés. "Mes premières pensées vont à l’ensemble des femmes et hommes qui ont dévoué des années de leur vie à cette entreprise. Je tiens à saluer leur professionnalisme, unanimement reconnu par tous les acteurs du secteur" indique le maire des Andelys, Frédéric Duché, qui assure également que les collectivités locales resteront mobilisées aux côté des salariés en faveur de leur réinsertion professionnelle et des démarches liées au Plan de sauvegarde de l'emploi (PSE).
Diversification insuffisante
Selon l’édile, "cette liquidation découle des multiples vicissitudes auxquelles l’entreprise a été confrontée au cours des derniers mois, notamment en raison de la perte de son principal client, Valeo, ainsi que de la hausse substantielle des coûts énergétiques". Le manque de diversification de la part des propriétaires du site industriel est également pointé du doigt par Frédéric Duché. "L’actionnaire actuel porte une part de responsabilité pour ne pas avoir diversifié ses marchés, en investissant de manière manifestement insuffisante dans la recherche et le développement" estime-t-il.