Foot : Villers-Houlgate à la découverte du niveau National
24 août 2023 à 14h37 par Joris Marin / Crédit photo : Sweet FM
Pour la première fois de l’histoire du club, l’AS Villers Houlgate Côte Fleurie va évoluer à partir de cette saison au niveau national en football (National 3). L’équipe entraînée par l’ancien joueur professionnel Benjamin Morel ne s’interdit rien, tout en faisant preuve d’humilité.
La magie de la coupe de France de football, c’est lorsqu’une équipe considérée comme petite sur le papier bat un gros. L’étiquette du "moins fort" pourrait coller cette saison encore à l’AS Villers Houlgate Côte Fleurie. Pour la première fois de son existence, ce club va évoluer au niveau national, en l’occurrence en National 3, la cinquième division française. Première rencontre, le samedi 26 août, au stade André Salesse de Villers-sur-Mer, commune de seulement 2 500 habitants, face à l’équipe B du Havre. L’impatience monte pour les dirigeants, les bénévoles, les joueurs et pour l’entraîneur Benjamin Morel, 36 ans, aux commandes de l’équipe depuis un an et demi. "La préparation entamée à la mi-juillet a été bonne. Les garçons ont adhéré au projet de jeu. Lors des matches amicaux, on a rencontré de bonnes formations avec l’idée d’être mis en difficulté. J’ai vu de très bonnes choses de la part de mon équipe. Mais, la réalité reste la compétition", lâche Morel, ancien joueur pro, passé par le Stade Malherbe Caen, Clermont, Amiens ou encore Domzale en Slovénie.
"Ce sera difficile tous les week-ends"
Le défenseur central et capitaine Hamza Ould Jawar, arrivé à l’ASVH il y a un an, poursuit : "Le N3 est un championnat homogène avec quelques réserves professionnelles : Caen, Le Havre et Quevilly Rouen Métropole. Des formations qui seront favorites surtout quand les joueurs pros descendront en équipe B. Après, je pense que tout le monde peut battre tout le monde. Ce qui est certain, c’est que ce sera difficile tous les week-ends. On s’attend à ça et on est préparé pour ça" déclare celui qui a été formé au Stade Malherbe Caen, avant de rejoindre Mondeville puis Villers Houlgate. Pour bien figurer le samedi en National 3, les hommes de Benjamin Morel vont continuer à transpirer lors des trois séances d’entraînement hebdomadaire. "Les garçons travaillent dur. Ils ne rechignent pas à la tâche. Ils font preuve de beaucoup de rigueur, de beaucoup de discipline. Ce sont des valeurs qui me parlent. Quand j’étais joueur, on ne m’a pas donné grand-chose. Peu de personnes croyaient en moi. Pour atteindre ce que j’ai eu, il a fallu travailler, travailler et encore travailler".
Quatorze équipes dont deux de région parisienne
L’ASVH figure dans la poule F du championnat de National 3. Quatorze équipes la composent, douze normandes et deux franciliennes : Chatou et Les Mureaux. "Le foot de région parisienne est différent de celui de notre région. On dit généralement que les joueurs de là-bas sont très techniques avec de grandes qualités en un contre un. Ils sont aussi très athlétiques mais possèdent un peu moins de rigueur tactique", explique l’entraîneur de l’équipe première de Villers Houlgate. Equipes franciliennes ou non, la tâche sera ardue pour Benjamin Morel et ses troupes. Des clubs comme Mont-Gaillard et Gonfreville-l’Orcher, promus en N3 la saison passée, viennent par exemple d’être relégués en Régional 1. Pour se donner les moyens de décrocher le maintien, le club présidé par Victor Granturco a enregistré cet été l’arrivée de huit nouveaux joueurs. La plupart de ces recrues ont évolué en N3 voire plus haut pour des garçons comme Kévin Goba et Adil Hitouss. Un groupe dirigé par Benjamin Morel, accompagné de son adjoint Alexandre Lecerf-Gosselin et de Julien Gack, entraîneur des gardiens.
Ascension éclair pour ce club
Lors de la saison 2016-2017, l’ASVH évoluait en deuxième division de district, autrement dit au niveau départemental. Voilà désormais le club en National 3 face à des réserves d’équipes professionnelles. "On a écrit une partie de l’histoire de Villers-Houlgate. J’y ai contribué depuis mon arrivée ici l’an passé. Le club est très bien structuré et continue à gravir les échelons", raconte Hamza Ould Jawar. Un cadre idéal pour s’épanouir, si on en croit le coach Benjamin Morel. "Je m’éclate. Le plaisir est grand. L’envie aussi est grande. On ne se fixe pas de limites, comme quand j’étais joueur. Dans le football, tout va vite, c’est juste une question de motivation et de détermination. Si tu te fixes des limites, tu peux te fermer des portes. On souhaite faire de bonnes choses. Mais, pas d’ambition particulière. On verra". Même si les défaites seront peut-être plus nombreuses en N3, "l’important est de savoir se relever", conclut Benjamin Morel. Se relever pour voir encore plus haut ?