François Bonneau veut sa fac dentaire en Centre-Val-de-Loire

Le 26 février 2021, la visite à Blois de la ministre de l’Enseignement supérieur, Frédérique Vidal, avait été quelque-peu chahutée... C’était juste quelques jours après ses propos polémiques sur l’islamo gauchisme dans les universités. Les élus de la capitale loir-et-chérienne avaient boycotté sa venue, mais un autre sujet avait aussi tendu l’ambiance : l’absence de décision sur la création d’une faculté d’odontologie à Tours pour la rentrée 2022. En effet, comme en Bourgogne-Franche-Comté et en Normandie, il n’existe pas à ce jour de formation dans ce domaine. "C’est une absolue nécessité, et j’en fais une priorité" assure François Bonneau. Il faut dire que comme à son habitude, le Centre-Val-de-Loire est en queue de peloton des régions en termes de ratio de dentistes par habitant : 45 contre 67 en moyenne nationale.

Au Premier ministre de trancher

Après deux ans de démarche, "cette décision ne doit plus être différée par l’Etat" écrit François Bonneau dans un courrier directement adressé à Jean Castex ce lundi 25 octobre. Pour faire pencher la balance vers un accord, la région décide donc de mettre la main à la poche dans une compétence qui relève pourtant de l’Etat. "J’ai décidé de proposer l’apport par la région de 3,5 millions d'euros dans le cadre du Contrat de Plan 2021-2027 dès lors que l’Etat prend sans délai la décision d’ouvrir la faculté dentaire dès la rentrée 2022 pour la formation de cinquante dentistes par an pour notre région". A charge à l’Etat d’apporter les 2 millions manquant pour financer les travaux et les équipements à Tours. Le Conseil régional insiste aussi sur la formation des étudiants sur l’ensemble des départements afin que les futurs dentistes se déploient à terme sur tout le territoire.