"Free party" en Sarthe : matériel saisi et comparution en justice

Environ cent personnes et une soixantaine de véhicules auront été contrôlées entre ces samedi 21 et dimanche 22 septembre par les militaires des compagnies de La Flèche et du Mans non loin du centre-bourg de Thorée-les-Pins, là où avaient décidé de s'installer et de festoyer les organisateurs d'une "free party"... en toute illégalité, puisque deux arrêtés de la préfecture de la Sarthe -ayant eu vent que quelque chose se tramait- s'appliquaient, interdisant expressément "les rassemblements festifs à caractère musical non déclarés" ainsi que "la circulation de véhicules transportant du matériel de sonorisation à destination d’un rassemblement festif à caractère musical non déclaré et non autorisé".

Trente-cinq caissons de sono saisis

Sans surprise, et s'appuyant sur une directive du procureur de la République, les gendarmes ont procédé à la saisie du matériel de sonorisation, "soit trente-cinq caissons" précise-t-on, pour une durée de six mois, l'organisateur s'est vu notifier une "composition pénale" et infliger une amende d’un montant de 400 euros. Par ailleurs, plusieurs infractions à la législation sur les drogues ont été relevées : dix-neuf amendes ou procédures pour détention, cinq conduites de véhicules sous l'empire de produits stupéfiants. Le propriétaire du terrain a pour sa part déposé plainte, et une quinzaine de procédures pour "aide ou assistance à l’émission de bruit portant atteinte à la tranquillité d’autrui" ont été relevées.

Jusqu'à 300 participants attendus

C'est suite aux signalements émanant de plusieurs riverains que les gendarmes se sont déplacés : à leur arrivée, aux alentours de minuit, plusieurs individus visiblement alcoolisés qui se trouvaient à proximité du site des réjouissances, non loin de leurs véhicules stationnés, ont été "invités à rentrer chez eux" fait savoir la préfecture de la Sarthe. Puis, sur le site-même, près de 150 personnes étaient déjà là, sur les "300 attendues" comme le leur a rapidement fait savoir le jeune homme qui s'est présenté aux forces de l'ordre comme étant "le médiateur", avant d'affirmer que nul ne quitterait les lieux malgré le caractère objectivement hors la loi de l'événement.