Harold Huwart : "Une décision illégale et injustifiée"

"Une décision brutale et précipitée". Ce samedi 3 septembre dans la matinée, le maire de Nogent-le-Rotrou est avisé par "Vert Marine" que la piscine de la ville ne rouvrira pas à 12h comme prévu : "C’est une décision d’autant plus injustifiée qu’elle est illégale" assure même Harold Huwart. Le délégataire motive sa décision par la très forte hausse du gaz en juillet, puis par l’envolée du coût de l’électricité depuis le 1er septembre...  L'élu a échangé avec le directeur général de "Vert Marine", qui lui aurait expliqué que la société était au bord de la cessation de paiement et qu’il fallait prendre des mesures d’urgence. C’est donc dans ce cadre que la décision de fermer Aquaval aurait été prise. Mais si la société basée à Rouen gère des dizaines d’équipements de ce genre à travers la France, la trentaine de piscines aujourd’hui fermées n’a pas été choisie au hasard : ce serait celles dont le contrat de délégation prévoit que les hausses des coûts énergétiques sont supportés par le gestionnaire, et non par les collectivités.

Chômage technique à Aquaval

Ce qui signifie que "Vert Marine" ne peut répercuter cette très forte augmentation des charges énergétiques, ici au syndicat intercommunal qui gère la piscine, abondé à 90% par la municipalité de Nogent-le-Rotrou. "En aucun cas le délégataire ne peut suspendre le service public qu’il a choisi d’assurer" affirme pour sa part Harold Huwart, qui a saisi l’avocat de la ville pour prendre conseil. Les vingt communes euréliennes et ornaises qui composent le syndicat doivent se réunir prochainement pour décider d’une position unique. En attendant, les compensations déjà actées pour aider "Vert Marine" ont été suspendues. A cette situation s’ajoutent aussi des conséquences sociales, puisque les agents qui travaillent à Aquaval se retrouvent au chômage technique, et les scolaires ne peuvent bénéficier de leurs créneaux d’apprentissage de la natation. Pour l’heure, aucune date de réouverture n’est avancée.