Haut Anjou : ne dites plus "N162" mais "D962" !
2 janvier 2024 à 20h26 par Corentin Allain et Emilien Borderie / crédit photo : Conseil départemental de la Mayenne
C'est l'une des nouveautés de l'année 2024 : au 1er janvier, la "N162" est officiellement devenue la "D962" dans le haut Anjou. Vincent Saulnier, vice-président du Conseil départemental de la Mayenne, responsable de la commission d'études Territoires, répond aux questions de Sweet FM.
Vincent Saulnier, expliquez-nous en quoi consiste ce passage de route "nationale" à route "départementale" pour cet axe qu'on appelait "N162" jusqu'au 31 décembre dernier ?
Ça change que désormais, l'exploitation de cet axe routier relève du Conseil départemental de la Mayenne, et aussi de celui du Maine-et-Loire pour une petite part, sur les quarante-huit kilomètres qui existent entre Laval et Le Lion-d'Angers en passant par Château-Gontier. C'est l'Etat français qui transmet les responsabilités à nos collectivités locales.
Très concrètement, ça veut dire, par exemple, que la limite maximale de vitesse passe de 80 à 90 km/h là où c'est possible ?
Absolument. Parmi les propositions liées à ce transfert, on retrouve ce passage de 80 à 90 km/h. Et le département de la Mayenne, qui bénéficie déjà de plus de 230 kilomètres de routes départementales revenues à 90 km/h au regard d'un certain nombre de critères de sécurité, dispose dorénavant d'un peu plus de trente-trois kilomètres supplémentaires qui vont à nouveau pouvoir bénéficier, dans ce cadre, d'une vitesse limitée à 90 km/h.
C'était une volonté du Conseil départemental de prendre la main sur cette nationale 162, pourtant ça représente forcément des coûts d'entretien qui sont importants, non ?
Oui, mais simultanément, ça se traduit par un transfert de moyens financiers qui préalablement dépendaient de l'Etat et aussi par un transfert partiel de personnels pour assurer cet entretien. Donc désormais, ce transfert ayant été clarifié, c'est le département qui va pouvoir assumer ces missions avec l'ambition, au côté de nos homologues du Maine-et-Loire, de pouvoir aménager cet axe stratégique. Ça permettra, dans les années à venir, d'avoir éventuellement des zones de dépassement ou peut-être des secteurs à deux fois deux voies. Des études sont déjà engagées, elles sont financées dans le cadre des plans routiers départementaux 2022-2028 suivant une répartition convenue entre les deux collectivités locales : 80% pour la Mayenne et 20% pour le Maine-et-Loire.
Où en est-on s'agissant du dossier de l'autre route nationale qui existe en Mayenne, la N12 ?
La volonté de notre part reste intacte s'agissant de la nationale 12 : nous sommes prêts et nous confirmons notre souhait de pouvoir assurer la gestion de cet autre axe stratégique pour notre territoire. Mais pour l'heure encore, c'est du côté de l'Etat que ça coince.