Hubert Vuitton : "Hors de question de nous faire passer pour des soûlauds !"
Publié : 26 octobre 2022 à 18h50 par Nicolas Terrien
Au lendemain de l’annonce du plan gouvernemental pour mieux encadrer les pratiques de chasse, le président de la Fédération régionale des chasseurs du Centre-Val-de-Loire, Hubert Vuitton, réagit. Notamment sur le délit d’alcoolémie envisagé.
"On est dans la caricature !" tonnait déjà, ce mardi 25 octobre, le président national des chasseurs, Willy Shraen, juste après que la secrétaire d’Etat Bérangère Couillard a annoncé un plan touchant la pratique en marge d’une visite dans la Marne. Le patron de la fédération de la chasse en Centre-Val-de-Loire -100 000 adeptes- est sur la même ligne d’indignation, alors que le gouvernement envisage de créer un délit d’alcoolémie à la chasse calqué sur celui qui prévaut pour le code de la route. "Il est hors de question de nous faire passer pour des soûlauds !" prévient Hubert Vuitton, en déplorant au passage le célèbre sketch des Inconnus "qui nous colle à la peau depuis des années"... Il poursuit : "Nous n’avons pas besoin d’une loi pour la consommation d’alcool. Quelqu’un qui viendrait alcoolisé sur mon domaine de chasse ne pourrait pas participer. Nous sommes des gens raisonnables".
"Pas d’accident de chasse provoqué par l’alcool en Loir-et-Cher"
"Au sein des fédérations, nous faisons régulièrement des stages de sécurité en expliquant les règles", notamment le tir dans un angle de 30 degrés, la maniabilité de l’arme... "Malgré ça, il y a toujours des accidents, et ça me désole" reconnaît Hubert Vuitton en fustigeant aussi certains comportements inadaptés, mais à la marge, selon lui. Ainsi, si la loi passait en l’état, un chasseur qui dépasserait la limite légale de 0,5 gramme d’alcool ne pourrait pas pratiquer. "On ne m’a jamais rapporté l’implication de l’alcool dans un accident. Ne mettons pas tout sur le dos de l’alcool. En Loir-et-Cher, on ne connaît pas réellement un accident qui aurait été provoqué par l’alcool". Des négociations seront lancées au niveau national sur le sujet, en attendant des mesures entre la fin de l’année et le début de l’année prochaine.