Idée de sortie : montez à bord d’une moissonneuse
17 juillet 2024 à 11h19 par Joris Marin / Crédit photo : Sweet FM
Un peu partout en France, notamment en Normandie, cet été, des céréaliers proposent au public de monter à bord de leur moissonneuse-batteuse en plein fonctionnement. Une idée de sortie originale.
Découvrir le Mémorial de Caen, revivre un pan de l’Histoire en se rendant sur les plages du Débarquement ou encore se balader sur les routes du pays d’Auge…Programme classique mais incontournable pour les vacanciers de passage dans le Calvados. Un peu moins attendu : monter à bord d’une moissonneuse-batteuse… Cet été, à l’initiative de l’interprofession représentative de la filière céréalières, une centaine de professionnels passionnés proposent au public de d’embarquer gratuitement dans la cabine de cet engin agricole pendant les moissons. Ils sont quatre dans le Calvados. Parmi eux, Emmanuel Boulon, âgé de 50 ans, installé depuis 21 ans dans la plaine de Caen à Grainville-sur-Odon. "Je l’avais déjà fait par le passé, avant le Covid. J’aime beaucoup expliquer, car j’aime mon métier, notamment des choses parfois qui paraissent évidentes pour nous, mais pas pour le grand public. Montrer aussi pourquoi nous pouvons de temps en temps générer des nuisances. Une meilleure connaissance de cet univers pour un meilleur dialogue", pense celui qui exploite des céréales dans un rayon d’une vingtaine de kilomètres. Si vous êtes intéressé pour vivre une moisson de l’intérieur et comprendre les enjeux de l’agriculture, il faut prendre rendez-vous ici.
Un début de moisson décalé en raison de la météo
Emmanuel Boulon doit commencer les moissons ce mercredi 17 ou ce jeudi 18 juillet, quand le temps sera propice à ce type de travail. Un travail qui va s’étaler sur une dizaine ou une quinzaine de jours. Au programme, 50 hectares d’orge à moissonner dans un premier temps, avant 120 hectares de blé, puis les fèves, féveroles… "Il y a plein de choses à faire". Dans les starting-blocks, l’agriculteur calvadosien attend le feu vert de la météo. "En ce moment, il pleut tous les jours, donc ça repousse d’une journée ou deux le début de la moisson Nous sommes embêtés par le ciel depuis octobre, d’abord pour les semis et maintenant pour récolter", constate celui qui a stationné sa moissonneuse-batteuse d’occasion, achetée il y a quelques années, dans le champ, prête à débuter son activité. Si les prévisions météo constituent le principal sujet de conversation des agriculteurs, ce n’est pas un hasard : "Le taux d’humidité à respecter est de 15%. Au-delà, les organismes stockeurs ne veulent pas de notre récolte, car elle se conserve moins bien". L’orge d’Emmanuel Boulon sera vendue à une coopérative, qui devrait ensuite partir en Chine pour faire de la bière. De la moisson à la boisson !