Le Mans : en 2021, les comptes de la Setram repassent au vert
3 octobre 2022 à 12h25 par Emilien Borderie
Passé l’impact économique sans précédent de la crise sanitaire, la régie en charge de la gestion des transports en commun de l’agglomération mancelle a retrouvé des couleurs sur l’année 2021.
Conséquence directe de la crise du Covid-19, la Setram avait vu fondre ses recettes liées à la vente de titres de transport en 2020 : en fin d’exercice, et malgré une dotation de la collectivité -Le Mans Métropole- de quelque 44 millions d'euros, cela s’était traduit par une perte de plus d’un demi-million d’euros -la Setram affichait un déficit de 520 097 euros exactement-.
Des fonds propres en partie reconstitués
Mais -et c’est d’autant plus heureux que l’argent du contribuable est largement engagé- l’année 2021, moins chahutée et marquée par un retour de la clientèle dans les bus et le tram, a déjà permis de reconstituer partiellement les fonds propres de la régie mancelle des transports en commun : les bénéfices sont de retour, à hauteur de 117 257 euros.
Les recettes toujours fortement impactées
En 2021, les recettes liées aux voyages bus ou tramway sont restées "fortement impactées par la crise sanitaire" fait savoir la Setram qui les chiffre à 10 705 112 euros, "soit une progression de 13% par rapport à 2020 mais une baisse de 21% par rapport à 2019". Les titres aux ventes en plus forte progression sont les tickets (+20,7%) et les abonnements 11-25 ans (+14,3%).
22 millions de "voyages" sur l'exercice 2021
Sur l’année 2021, la fréquentation a été de 22 millions de "voyages" : mieux que les 19 millions de 2020, mais encore loin des 30 millions et demi enregistrés en 2019. Le réseau bus a assuré 1 045 000 "voyages" de plus qu’en 2020 : la ligne numéro 5, "Gazonfier - Oasis" a été la plus empruntée, devant la numéro 6 "République - Saint-Martin" et la numéro 4 "Bellevue - Saint-Georges".
Le tramway embarque le plus de monde
A la Setram, c’est néanmoins le tramway qui embarque le plus de monde : 7 990 000 "voyages" sur la ligne T1 et 5 360 000 pour la ligne T2 en 2021. Là encore, la fréquentation est en hausse si l’on compare à 2020, mais toujours nettement en-deçà de l’avant-Covid : par rapport à 2019, il manque 4 863 000 "voyages" détaille la Setram.
Si la crise sanitaire s’est éloignée, en revanche les dépenses en énergie ont pesé lourd en 2021 : tout spécialement le gaz naturel -le "GNV"-, dont les tarifs ont bondi de... 120%, avec une facture d’un montant d’1,3 millions d’euros. Dans une moindre mesure, le prix du gazole a lui aussi augmenté, de 13%, pour une note finale de 975 000 euros.
975 000 euros de gazole, 760 500 euros d'électricité
Depuis la mise en place du tramway, la Setram est par ailleurs un gros consommateur d’électricité : une charge de 760 500 euros en 2021, pour assurer l’alimentation aérienne des rames, les aiguillages ou encore la signalisation, mais aussi les distributeurs de tickets en station, les caméras de vidéo-protection et le centre de maintenance du matériel.
L'effet "dissuasif" des caméras de vidéosurveillance
Source de dépenses également, le vandalisme, qui avec un coût évalué à 29 364 euros en 2021 s’agissant du matériel roulant -bus et trams- n’est cependant pas un gouffre : "Depuis l’installation de la vidéosurveillance dans les bus à partir de décembre 1999, le système a prouvé son efficacité par son effet dissuasif" assure la régie, qui a recensé 37 méfaits sur ses véhicules.