Le Mans : les agresseurs du chauffeur de bus devant le juge

"C’est notamment grâce à l’excellente résolution des images de vidéo-protection du réseau Setram que les auteurs ont pu être identifiés" soulignent les officiers de la police nationale, au lendemain de la violente agression dont a été victime un conducteur de la régie des transports en commun du Mans. Deux hommes, âgés de 30 et 31 ans, étaient en terrasse d'un café du quartier de Pontlieue en milieu d’après-midi ce jeudi 2 juin, lorsqu’ils ont reconnu, au volant de son bus, celui avec lequel ils avaient eu une altercation la veille -une histoire de voiture mal garée- place des Comtes-du-Maine : ils se sont alors invités dans le véhicule en attente de passagers et ont commencé à invectiver leur victime.

Le chauffeur de bus, traîné et frappé au sol

Le ton est très vite monté, et les gestes ont suivi : les agresseurs ont délogé le chauffeur de son poste de conduite, l’ont littéralement traîné par les pieds à l’extérieur avant de le frapper au sol. Présent dans ce bus de la ligne 5, un second salarié de la Setram a tenté de s’interposer avant d’essuyer un coup de poing au visage. La première victime, le coude fracturé, a été prise en charge par les secours qui l’ont rapidement évacué jusqu’à l’hôpital. Les enquêteurs précisent qu’un couteau a été exhibé par l’un des individus à l’origine des faits, ce qui laisse penser qu’on a peut-être échappé au pire.

Pas de bus ce vendredi 3 juin passé 18h

Si les "cogneurs" ont d’abord pris la fuite, quelques heures d’investigations auront suffi à les retrouver : ces deux trentenaires, domiciliés au Mans, étaient déjà connus des forces de police "mais pour des faits mineurs" nuance-t-on. L’un et l’autre ont été présentés à un juge moins de 24 heures après les faits en vue d’une comparution immédiate dans le courant de la semaine suivante. Pour soutenir leur collègue, les agents de la Setram affectés à la conduite des bus sont appelés à cesser le travail à partir de 18h ce vendredi 3 juin. Stéphane Le Foll, maire du Mans, a "fermement condamné" cette agression et annoncé qu’il rencontrerait les syndicats dans quelques jours.