LFI retire l’investiture de Reda Belkadi sur Blois

Reda Belkadi se voit retiré l'investiture par La France Insoumise sur la circonscription de Blois.

27 juin 2024 à 17h54 par Nicolas Terrien

A trois jours du scrutin, l’annonce fait l’effet d’un tsunami sur la circonscription de Blois : le candidat LFI sous la bannière du Nouveau Front Populaire se voit retirer son investiture suite à des tweets à caractère antisémite publiés il y a six ans. Reda Belkadi s'en explique.

Officiellement, le NFP n’a plus de candidat à Blois. C’est par un communiqué de presse émanant directement des instances nationale de LFI que l’info est tombée ce mercredi 27 juin dans l’après-midi : "Le comité électoral de La France Insoumise a été informé ce jour de tweets à caractère antisémite publiés il y a six ans par un candidat investi aux élections législatives". Le parti explique avoir effectué des vérifications afin de déterminer si Reda Belkadi avait violé ou pas la charte d’engagement que chaque candidat devait signer, et dans laquelle il s’engage à "rejeter tous les propos, comportements et violences sexistes, racistes, antisémites, LGBTIphobes et toutes les discriminations". C’est ainsi que le comité électoral de La France Insoumise décide de retirer son investiture à Reda Belkadi sur la première circonscription du Loir-et-Cher. Il annonce aussi saisir le comité de respect des principes "pour obtenir son exclusion immédiate de La France Insoumise" en réaffirmant aussi "son engagement absolu à lutter contre l’antisémitisme et toutes les formes de racisme".

La réaction de Reda Belkadi

C’est via ses réseaux sociaux que le candidat déchu a choisi de s’exprimer ce mercredi après-midi : "Je découvre, stupéfait, des dizaines de tweets absolument inacceptables que j’ai publiés il y a plusieurs années. Ils sont le reflet d’un manque cruel à cette époque, de formation  et d’éducation concernant plusieurs enjeux, notamment l’antisémitisme" explique Reda Belkadi, en précisant "avoir évolué" et se disant "fier du militant" qu’il est devenu. Sur le retrait de son investiture, il dit l’accepter "avec humilité, dans le contexte, c’est une décision juste". Enfin, Reda Belkadi adresse ses excuses "à toutes celles et à tous ceux qui ont pu être déçus" par ses propos passés qui sont, selon lui, "le fruit d’un jeune alors sans formation, sans repères politiques, comme notre pays en compte tant". C’est sur ces mots que se termine son explication, sans précision de maintien ou non de sa candidature, ou d’éventuelle indication de vote. Mais la gauche blésoise traverse une grosse tempête. Le PS 41 annonce aussi lui retirer son soutien. "Nous appelons à faire barrage au Rassemblement National" indique à Sweet FM son premier secrétaire. Christophe Chapuis, qui déplore en filigrane que la candidature de Marc Gricourt, dès le début, n'ait pas été retenue.