Loi immigration : Philippe Gouet approuve, François Bonneau condamne
21 décembre 2023 à 18h35 par Emilien Borderie
L'un préside le Conseil régional de Centre-Val-de-Loire, l'autre est à la tête de l'assemblée départementale de Loir-et-Cher : François Bonneau et Philippe Gouet réagissent ce jeudi 21 décembre, plus opposés l'un à l'autre que jamais, à l'adoption de la "loi immigration".
Elle fixe des quotas d'étrangers acceptés sur le territoire, elle durcit les conditions imposées pour s’installer en France et bénéficier, notamment, des prestations sociales : la loi immigration, fraîchement votée, suscite hostilité ou adhésion, c'est selon. Philippe Gouet, lui, approuve : le président -étiquetté UDI- du Conseil départemental de Loir-et-Cher estime qu'on a "le droit d’être généreux avec les étrangers qui travaillent ou qui sont persécutés dans leur pays d’origine" mais qu'on a aussi "un devoir de fermeté absolue avec ceux qui bafouent nos règles ou qui apparaissent simplement comme des profiteurs". C'est pourquoi, ajoute-t-il, "à l’image de la totalité des cinq parlementaires loir-et-chériens, je soutiens cette loi immigration qui est pour moi ferme et équilibrée, qui respecte à la fois notre volonté de vivre ensemble et l’autorité qui est garante de notre sécurité".
"Quelques présidents départementaux, de gauche, annoncent qu’ils ne vont pas respecter la loi par idéologie, je m’inscris évidemment à l’opposé de cette démarche" tranche Philippe Gouet qui, tout en reconnaissant que "le texte n’est pas parfait mais qu'il va dans le bon sens car il bouscule le statu quo et pose des limites raisonnables à l’immigration", y voit "le fruit d’un consensus parlementaire qui tente de répondre au mieux à une préoccupation grandissante des Français".
A gauche, François Bonneau condamne le texte
François Bonneau lui, s’offusque : le président du Conseil régional de Centre-Val-de-Loire condamne ce texte "qui instaure la préférence nationale et remet profondément en cause les valeurs fondamentales de la France" écrit-il, affirmant "regretter amèrement" que le chef de l'Etat et le gouvernement "aient accepté et même porté la dérive nationaliste et populiste de cette loi qui nourrira les divisions". En validant des idées "inspirées du programme historique de l’extrême droite" avec "la coalition des droites et du Rassemblement National", le gouvernement "a fait sauter les dernières digues morales de notre République" réagit l'élu socialiste.