Loir-et-Cher : ils se disent les "oubliés du Ségur"
Publié : 2 novembre 2021 à 11h57 par Nicolas Terrien
Comme on pouvait s’y attendre, les personnels médico-sociaux du CDSAE du Val de Loire ont profité de la venue d’Olivier Véran ce jeudi 28 octobre à l’hôpital de Blois pour faire entendre leurs revendications et demander une égalité de traitement.
Si Olivier Véran a placé sa visite à Blois sous le sceau des investissements menés en Centre-Val-de-Loire dans le cadre du Ségur de la Santé, il a été rattrapé par le "volet humain" qui compose aussi les conclusions de cette consultation menée après la crise sanitaire. A la pointe de la lutte depuis la rentrée de septembre, les personnels du Centre départemental de soins d’accompagnement et d’éducation du Val de Loire (CDSAE) n’ont pas manqué de se faire entendre. "Nous dénonçons une inégalité de traitement dans le cadre du Ségur" explique Fabrice Gonthier, délégué CFDT du CDSAE. En effet, à ce jour, seule une trentaine d’agents rattachés à des établissements hospitaliers bénéficient de la prime mensuelle de 183 euros instaurée par la Ségur. "Ce sont 170 personnes qui restent sur le tapis : moniteurs, éducateurs, psychologues, agents administratifs et techniques".
Un simple accusé de réception
En marge de la visite ministérielle, une délégation de représentants des personnels du CDSAE a été reçue par l'un des conseillers d’Olivier Véran. "Nous leur avons fait part de nos revendications, et ils nous ont dit qu’ils feraient remonter tout cela au ministre" indique Alexandra Page, monitrice éducatrice à Rilly-sur-Loire. Au-delà de l’écoute courtoise, pas d’engagement clair, donc... "Il faut savoir se montrer patient" tempère pourtant la représentante CFDT du CDSAE. "Nous avons saisi nos élus locaux par courrier et nous allons poursuivre nos mobilisations". En parallèle, plusieurs agents ont grossi les rangs des manifestants à l’entrée du centre hospitalier de Blois ce jeudi 28 octobre. Un rassemblement de 200 personnes mêlant personnels de santé et médico-sociaux à l’appel de la CGT à l’intérieur, et de la CFDT à l’extérieur.