Loir-et-Cher : la carte scolaire réexaminée ce jeudi

Parents, élèves, Enseignants et élus en manif à Blois le 26 janvier dernier.

Publié : 2 février 2022 à 16h02 par Nicolas Terrien

Après la manifestation départementale de samedi dernier à Blois, un nouveau comité technique doit se réunir ce jeudi 3 février dans la soirée. Avec de nouvelles décisions et des ajustements à la clé ?

La première ébauche de la carte scolaire dans le premier degré a été rejetée par vote le 26 janvier dernier. Trois jours plus tard, parents, enseignants et élus se retrouvaient devant la préfecture de Loir-et-Cher pour dénoncer cette mouture qui prévoit 22 fermetures de classe, dont dix dans des regroupements pédagogiques ruraux, et deux en "éducation prioritaire" à Blois. "Une fermeture de classe sur notre regroupement Areines-Meslay-Saint-Firmin, c’est la fermeture pure et simple de l’école de Meslay !" s’insurge le maire de la commune, Jacky Foussard, soutenu par son collègue de Saint-Firmin-des-Prés, Benoît Rousselet. "L’Etat nous subventionne pour redynamiser la ruralité, et d’un autre côté, il nous ferme nos écoles..." relève-t-il. Un coup de couteau dans le dos également ressenti du côté de Montrichard, où l’école Jules-Verne accueille une ULIS et une section d’enfants autistes (DAR) : "C’est le principe de l’école inclusive qui est mis à mal" dénonce le maire Damien Hénault.

Jacky Foussard
Damien Hénault

Effectifs en baisse en Loir-et-Cher

Un nouveau Comité technique spécial départemental (CTSD) doit se réunir ce jeudi 3 février. Avec une donnée implacable brandie par la Direction académique (DSDEN) : la baisse des effectifs généraux de 711 élèves pour la rentrée 2022 en Loir-et-Cher. "Oui, c’est vrai que les effectifs sont bas dans ces écoles" concède Aline Pasnon. Mais la co-secrétaire départementale du SNUipp/FSU -le principal syndicat enseignant- l’affirme : "Les équipes pédagogiques sont fatiguées et ont besoin d’un signal, qu’on leur dise qu'on est avec elles, qu'on leur laisse leur classe encore une année". Dans le département, la moyenne par classe est de 22 élèves. En zone prioritaire,la barre pourrait se retrouver à au moins 25 en cycle 3 : "C’est inadmissible et irresponsable" juge la représentante syndicale. On attend donc des ajustements, qui pèseront aussi lors de l’étape suivante : le vote du Comité départemental d’Education nationale (CDEN) le 21 février prochain.

Aline Pasnon