Mer : des collégiens sans prof, leurs parents menacent
6 décembre 2023 à 18h46 par Emilien Borderie
Le ras-le-bol des parents s'amplifie à Mer : plusieurs dizaines d'élèves du collège Pierre-de-Ronsard sont privés de prof d'anglais depuis la rentrée de septembre. Une action en justice est envisagée.
Le ton est monté d'un cran. Alors que depuis la rentrée de septembre, les élèves de trois classes du collège public de Mer font les frais d'un poste de professeur d'anglais non pourvu, les parents ont choisi de se manifester plus "bruyamment" qu'auparavant : "Nous envisageons un référé au tribunal administratif ainsi que des actions aux abords de l'établissement si aucune solution n’est trouvée dans les plus brefs délais. Nous décidons d’alerter la presse écrite locale, les médias radio, Monsieur le préfet du Loir-et-Cher, nos sénateur et député, Monsieur le maire de Mer ainsi que la présidence de la communauté de communes Beauce-Val-de-Loire" écrivent-ils dans un courrier aux autorités dont Sweet FM a été destinataire ce mercredi 6 décembre.
Des élèves de 3e mal préparés pour le brevet
Les chiffres parlent d'eux-mêmes : depuis approximativement onze semaines, environ 75 élèves de 4e et de 3e ne bénéficient pas du volume horaire d'enseignement qui leur est dû en anglais, soit, pour chacune des "victimes", un déficit d'une centaine d'heures. "Deux classes sont concernées par une échéance importante à la fin de l’année, à savoir le brevet, et une poursuite d’étude où l’anglais est obligatoire pour toutes les formations !" font remarquer les parents mécontents qui dénoncent "l'absence de continuité pédagogique pourtant chère au ministère de l'Education nationale". Quid du principal ? "Monsieur Fourrage nous déclare relancer chaque semaine le rectorat pour connaitre l’avancée des recrutements".
Un poste pour assurer neuf heures par semaine
Il s'agit d'assurer neuf heures de cours par semaine : "Aucun professeur certifié ou contractuel n'est semble-t-il disponible ou intéressé pour assurer cet enseignement, quelques pistes ont été envisagées mais elles n'ont pas abouti" relèvent les signataires du communiqué, ajoutant que "plusieurs parents ont alerté le rectorat, fait des courriers, des mails, mais la réponse de la conseillère technique est toujours la même, on nous indique que la division des personnels enseignants est en recherche active afin de pourvoir le poste". Des cours particuliers en attendant qu'une solution se dessine ? "Pour beaucoup, c'est inabordable financièrement, il faut compter 30 à 40 euros de l’heure" tranche-t-on, en rappelant que la loi est censée "garantir le droit à une éducation gratuite".