2021, une année "extra" pour le muguet sarthois

SWEET FM
Stéphane, l'un des 600 saisonniers embauchés par Bigot Fleurs
Crédit : Jonathan Lateur

Publié : 28 avril 2021 à 22h11 par Jonathan Lateur

Nicolas Bigot, directeur général de Bigot Fleurs à Allonnes, retrouve le sourire. Contrairement à l'an passé, la vente de muguet est autorisée, et en plus les clochettes du millésime 2021 sont de bonne qualité.

Cette fois, il y aura bien du muguet le 1er mai. Fleuristes, grandes surfaces et même vendeurs à la sauvette, sous certaines conditions, ont été autorisés par le gouvernement à proposer des clochettes ce samedi. Chez Bigot Fleurs à Allonnes, la cueillette vient justement de se terminer : "Nous avions embauché près de 600 saisonniers dont la moitié à la cueillette et l’autre au conditionnement. En tout, plus de 4 millions et demi de nos brins de muguet seront vendus dans toute la France" se félicite Nicolas Bigot, directeur général de la société familiale.

Nicolas Bigot © Jonathan Lateur

La qualité est au rendez-vous

Deuxième bonne nouvelle, les conditions climatiques que l’on a connues ces dernières semaines ont été favorables à la pousse sur les neuf hectares de parcelles que possède l’entreprise sarthoise : "C’est parce qu’il n’a pas fait trop chaud" explique le chef d’entreprise. Nicolas Bigot précise ensuite les critères qui permettent de juger de la qualité du muguet : "Au-delà de vingt centimètres, on peut parler de brin extra. On prend aussi en compte le nombre de clochettes, s’il y en a plus de dix, c’est un beau brin" détaille-il.

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Une cueillette exigeante

Ce mardi matin, ils étaient encore quelques dizaines à s’activer dans les champs. Parmi ces cueilleurs, Stéphane, saisonnier recruté début mars : "Par jour, je dois remplir quatre caisses de quatorze bouquets de muguet composés chacun de cinquante brins. Cela demande une bonne condition physique" souligne-t-il. Même pour Juliette, lycéenne motivée pour gagner un peu d’argent, l’exercice est éreintant : "Il faut trouver la posture pour ne pas trop se faire mal au dos : ma technique, c’est de changer régulièrement de position" précise la jeune femme.

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10 millions de fleurs jetées en 2020

Désormais considérée comme essentielle par le gouvernement, la vente de fleurs a pu reprendre en commerce ou dans les grandes surfaces, au grand soulagement de Nicolas Bigot : "L’an dernier, nous avons jeté près de dix millions de fleurs. Niveau trésorerie, il nous a fallu avoir recours à un prêt garanti par l’Etat à hauteur de deux millions d’euros. Fort heureusement, nous connaissons actuellement une forte croissance avec une forte envie de reconnexion à la nature chez les clients. Cela permet d’envisager l’avenir plus sereinement, mais il ne faut pas être cardiaque !" ironise l’intéressé.

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Conditionnement du muguet dans les ateliers Bigot © Jonathan Lateur