A l'école de Berd’huis, le professeur Macron explique sa politique
12 avril 2018 à 21h18 par Emilien Borderie
Face à Jean-Pierre Pernaut ce jeudi 12 avril, Emmanuel Macron a passé en revue les sujets qui font l'actualité. Le président de la République était l'invité unique d'un journal de 13h que TF1 est venu réaliser en direct depuis la salle de classe des CE2 de l'école communale de Berd'huis.
Interview tranquille dans un coin tranquille. Enfin, pas autant que d’habitude puisque les routes d’accès au village avaient été coupées et les forces de l’ordre étaient omniprésentes ce jeudi 12 avril à Berd’huis et tout autour. Pour des raisons qui restent encore assez mystérieuses, c’est cette commune percheronne d’un millier d’habitants qui a servi de décor au grand entretien qu’a accordé Emmanuel Macron à Jean-Pierre Pernaut, au cours de son très populaire -dans tous les sens du terme- journal de 13 heures. Pour l’occasion, TF1 avait installé ses caméras à l’école, pas loin du bureau de la maîtresse dans la salle de classe des CE2.
L'actu internationale vue du Perche
Une fois n’est pas coutume, le "JT" le plus regardé de France s’est ouvert sur l’actualité internationale : "Oui, nous avons la preuve que Bachar El Assad a utilisé l’arme chimique" a asséné le chef de l’Etat, grave et direct, en réponse à une question de Jean-Pierre Pernaut sur la situation en Syrie. Ont ensuite été abordés l’image présidentielle et la menace terroriste. Puis, sont bien vite arrivés les sujets plus franchouillards : la galère des usagers de la SNCF en temps de grève, la hausse des cotisations sociales infligée aux retraités ou encore la situation explosive dans les hôpitaux.
Berd'huis comme exemple à suivre
Deux thèmes ont donné au président de la République l’occasion d’évoquer l’Orne, qui l’accueillait pour cette exercice télévisuel inédit. Le sentiment d’abandon des campagnes d’abord : "Il n’y a pas de fatalité, il y a une organisation à trouver sur tous les territoires. On a un magnifique exemple ici à Berd’huis : l’école n’a pas fermé de classes, elle a eu au contraire des ouvertures et des postes en plus. Il y a des commerces en centre-ville, on a réinstallé des médecins. Parce qu’il y a une commune, une intercommunalité, dans un département qui est dynamique et qui s’organise !".
La D926 comme triste illustration
L’abaissement à 80 km/h sur le réseau secondaire, sujet très attendu, a permis au chef de l’Etat de citer la D926 : "A deux pas d’ici, on a une route qui est concernée, entre Argentan et L’Aigle. Sur les quatre dernières années, il y a eu six morts. Alors, j’entends les énervements mais enfin, relativisons : le déplacement moyen quand on est à la campagne, c’est 40 kilomètres. Soit à peu près une demi-heure. Avec la baisse à 80, ça va vous prendre deux minutes de plus. Deux minutes. Ça change pas la vie !". Et, Emmanuel Macron l’a répété : "Si ça ne marche pas, on arrêtera !".