Blois : après les violences nocturnes, le maire appelle "au calme et à la responsabilité"

SWEET FM
Marc Gricourt, maire de Blois

Publié : 17 mars 2021 à 12h21 par La rédaction

Dans un communiqué, Marc Gricourt parle de violences d'un niveau tel qu'on n'en avait plus connu depuis l'automne 2014 : le maire de Blois réagit, et tient à "recadrer" certains aspects, après les heurts qui ont débuté dans la soirée de ce mardi 16 mars.

"J’appelle au calme et à la responsabilité de toutes et tous, dans le quartier, dans la ville. Ces faits de violence sont inexcusables. La sécurité est la première des libertés, les biens publics détruits, les dégâts occasionnés sur les biens privés affectent en premier lieu les riverains les plus proches, ces habitants du quartier qui collectivement souffrent aujourd’hui de l’image donnée, éloignée de la réalité vécue" écrit Marc Gricourt, maire de Blois, quelques heures après les violences survenues dans la nuit au sein de "la ZUP" -quartiers nord de la ville-. "Aux parents, aux grands-parents, aux acteurs publics, associatifs ou privés de rappeler les règles du collectif et à ne pas se fier aux désinformations qui sont sources de nombreux dangers. Dès aujourd'hui, les équipes pluridisciplinaires de la ville et de ses partenaires iront sur le terrain à la rencontre de la population" ajoute l'élu.

Des "violences inacceptables"

Marc Gricourt promet que "la municipalité mettra tous ses moyens, aux côtés des forces de l’ordre de l’État, pour garantir un retour au calme rapide et une compréhension saine des événements", il annonce par ailleurs qu'il recontactera Gérald Darmanin, ministre de l'Intérieur, "pour lui réexprimer nos attentes anciennes sur les moyens de police" dans la ville. "De tels faits ne s’étaient pas produits depuis l’automne 2014, ils ont franchi un cap supérieur quand un véhicule a été projeté directement contre les forces de l’ordre et de maintien de la paix sur place, dont les policiers municipaux, à qui je veux rendre hommage" précise le maire de Blois qui dénonce "des phénomènes de violences urbaines intenses, inacceptables, qui ont entraîné des heurts entre ces individus et les forces de l’ordre, qui ont provoqué des dommages matériels importants et inquiété la population dont l’extrême majorité aspire, à juste titre, à une vie paisible".

Un contrôle qui tourne mal

Retour sur les faits, ou en tous cas, ce qu'on en sait : en début de soirée ce mardi 16 mars, après un contrôle effectué par la police nationale, la "BAC", un véhicule a pris la fuite, "menant une conduite extrêmement dangereuse" indique Marc Gricourt, emboutissant d’autres véhicules et terminant sa course sur le toit. "Contrairement aux rumeurs, il n'a pas été fait usage d'armes à feu pour intercepter le véhicule" assure le maire. De nombreux services de secours et de police ont été dépêchés sur place afin de venir en aide aux victimes, puis "dans un temps bref, au regard, semble-t-il, de rumeurs sur les réseaux sociaux, se sont regroupés plusieurs dizaines d’individus hostiles aux forces de l’ordre". Le retour progressif à la tranquillité a été rendu possible "notamment grâce à la mobilisation de forces policières et de gendarmerie extérieures au département" explique-t-il, taclant "des rumeurs, parfois extravagantes" qui ont "défilé sur les réseaux sociaux" et qui "n’ont évidemment pas concouru ni au calme, ni à la vérité".