Blois : initiative solidaire dans les quartiers est

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Amandine et Fanny, bénéficiaires et désormais bénévoles au Secours Catholique
Crédit : Nicolas Terrien

Publié : 1er décembre 2020 à 10h50 par Nicolas Terrien

En 2020, Amandine et Fanny ont bénéficié de l'aide du Secours Catholique de Loir-et-Cher. A elles, à présent, de lancer une opération solidaire en retour.

Ces derniers mois, la crise sanitaire s’est confondue avec la crise économique, avec de très rudes répercussions sur les budgets de bon nombre de personnes. La fragilité de certains ménages peut vite basculer dans la précarité. "Ayant été un long moment en chômage partiel, j’ai été heureuse de pouvoir bénéficier de chèques-service" témoigne Amandine Nouri : deux chèques d’une valeur de 50 euros qui lui ont permis d’assurer des courses alimentaires pour son couple et ses trois enfants. A ses côtés, Fanny Azizi a vécu une situation comparable : "Je paye mes factures en temps et en heure, mais après, je peine à remplir mon frigo" admet la Blésoise, elle aussi maman de trois petits et travaillant pourtant, comme son mari.

Urgence alimentaire...

"Ce virus touche de plein fouet, et en premier, les personnes les plus démunies et les plus pauvres parmi nous" explique Jean Chauvin. Le président du Secours Catholique en Loir-et-Cher supervise l’action de 300 bénévoles répartis sur le territoire départemental, avec une priorité absolue : l’accès à l’alimentation. D’où le déploiement de ces chèques-service pendant la crise, à raison de 42 400 euros distribués à 400 foyers. "Ça m’a bien aidée, encore faut-il oser aller solliciter cette aide" reconnaît Amandine. Qu’à cela ne tienne ! Avec Fanny, les deux habitantes du quartier des Cornillettes, à l'est de Blois, ont décidé de s’impliquer à leur tour pour aller au-devant de leurs voisins potentiellement dans le besoin.

... Et lutte contre l’isolement

Fanny et Amandine disposent désormais d’un espace d’accueil au 84 de l’avenue de Verdun à Blois. Après une journée de formation dispensée par le Secours Catholique, les voici en mesure de pouvoir distribuer des chèques-service : "Nous visons d’abord les jeunes entre 18 et 25 ans, puis tout le monde en début d’année prochaine". Les critères d’attribution restent à discuter avec les bénévoles. Mais au-delà de l’aide à l’achat alimentaire, au règlement d’une facture énergétique ou d’un plein d’essence, le but est surtout de créer du lien. C’est d’ailleurs le leitmotiv de l’association caritative : "Nous avons lancé une chaîne d’appel pour lutter contre l’isolement des personnes" précise Jean Chauvin. "En dix semaines, nous estimons que près de mille coups de fil ont été passés dans ce but".