Christophe Hay à Blois d'ici juin 2022

"C’est la suite d’une évolution permanente" explique Christophe Hay. Il faut dire que depuis la reprise du restaurant de Montlivault en 2014, de l’eau a coulé jusqu’en aval à Blois, à commencer par deux étoiles accumulées au guide Michelin et un titre de "cuisinier de l’année" au Gault & Millau. "C’est vrai qu’on est un peu à l’étroit aujourd’hui" poursuit le chef qui fourmille d’idées. Dès la fin 2018, il a été approché par Yvan Saumet, l’ancien PDG de la polyclinique de Blois qui a acquis auprès du centre hospitalier -et à titre particulier- les anciens locaux de la maison de retraite Gaston-d’Orléans. Un vaste ensemble immobilier de 4 500 mètres carré donnant sur la Loire !

Christophe Hay

Un projet "haut de gamme"

L’établissement s’appellera "Fleur de Loire", un nom issu du titre du livre que Christophe Hay a fait paraître l’an dernier. L’idée est d’y créer 44 chambres -dont onze suites- aux normes cinq étoiles, ainsi qu’un spa estampillé du laboratoire cosmétique blésois Sisley. Au premier étage, on y trouvera le restaurant gastronomique : "La cuisine sera ouverte sur la salle, afin que nous puissions conserver notre relation avec les convives" détaille le chef. A proximité immédiate, un bâtiment en pierre de Beauce sera construit pour accueillir le bistro, mais aussi un kiosque à pâtisserie :"Sa particularité sera de proposer des pâtisseries de cuisinier !".

Enfin un "deux étoiles" à Blois ?

Déjà, il faut savoir que le guide Michelin décerne ses précieuses étoiles à un établissement, et non pas à un chef. Ce qui signifie que les deux étoiles restent à Montlivault : "C’est pour cela que j’ai souhaité prendre du temps, et bien expliquer la nature de ce projet" justifie Christophe Hay, conscient de l’enjeu que représente cette distinction. La balle est dans le camp du guide, dont l’édition 2022 sera cruciale, d’autant que le transfert d’établissement se fera quasiment au moment de sa sortie : "J’aurai six mois pour faire mes preuves... J’ai l’impression de repartir de zéro !". Pour relever le défi, le cuisiner va s’appuyer sur une équipe sérieusement étoffée qui atteindra 75 personnes à Blois.

Le rêve d’Yvan Saumet

L’ancien PDG de la polyclinique -et actuel président de la CCI- déplorait depuis des années le manque flagrant d’hôtellerie haut de gamme dans la région. "Pendant douze ans, j’ai pensé que cela allait se faire par d’autres, pendant quatre ans, je me suis dit qu’il faudrait que je le fasse si personne ne le faisait, et depuis trois ans, je fais en sorte que cela soit opérationnel en 2022 !". Yvan Saumet a acquis le site auprès de l’hôpital en décembre 2020, et y investit actuellement 15,5 millions d’euros pour le réhabiliter. En tant qu’exploitant des lieux, Christophe Hay amène 3 millions pour l’ensemble des équipements. Le chantier démarre en ce moment, pour s’étirer jusqu’en mars 2022. L’ouverture à la clientèle est prévue pour de mois de juin suivant.

Christophe Hay