Course-poursuite et déferlement de violences sur les gendarmes : un an de prison ferme
17 avril 2020 à 17h51 par La rédaction
Alcoolisé lors des faits commis deux jours plus tôt dans le secteur de Mamers, un quinquagénaire était jugé en comparution immédiate ce vendredi 17 avril au tribunal correctionnel du Mans. Ce Mayennais de naissance a été reconnu coupable de coups portés sur deux gendarmes qui venaient de le rattraper au terme d'une dangereuse course poursuite
C’est un individu de 58 ans qui devait répondre de ses actes ce vendredi 17 avril au palais de justice du Mans : deux jours plus tôt, entre Mamers et Origny-le-Roux, roulant à très vive allure, il venait de refuser la priorité à un véhicule. S’était alors engagée une course-poursuite sur près de quatre kilomètres avec les gendarmes de Marolles-les-Braults. Après un coup de frein brutal qui lui a permis d’éviter deux voitures arrivant en face, l’intéressé a terminé sa fuite dans le fossé.
Coups de poing et coups de pied
Si la voiture s’est arrêtée là, l’histoire a quant à elle continué : sitôt sorti de son habitacle, le quinquagénaire s’est jeté sur les deux militaires qui étaient à ses trousses en leur assénant des coups de pied, de poing et en tentant de les étrangler. Il a fallu faire usage d’un pistolet à impulsion électrique "à quatre reprises" a-t-il été précisé durant l’audience, et d’un bâton télescopique pour mettre un terme à l’acharnement de violence physique.
Menaces de mort contre les militaires
De toute évidence fortement alcoolisé, mais à un niveau qui n’a pas pu être déterminé puisqu’il a obstinément refusé de se soumettre aux vérifications d’usage, l’agresseur a ensuite multiplié les outrages verbaux, allant jusqu’à menacer de mort les gendarmes. La scène a duré vingt-cinq minutes. Les deux représentants des forces de l’ordre s’en sont sortis avec huit jours d’incapacité de travail.
Casier judiciaire vierge jusqu'à présent
L’accusé, qui présentait un casier judiciaire vierge, est passé à un statut de coupable de "conduite d’un véhicule en état d’ivresse manifeste", "refus d’obtempérer à une sommation de s’arrêter dans des circonstance exposant autrui à un risque de mort", "outrage et violence contre une personne dépositaire de l’autorité publique" et "menace de mort". Le tribunal l’a condamné à deux années de prison dont une avec sursis probatoire, avant d’ordonner sa reconduite en cellule.