Couvre-feu à 18h : coup dur pour les restaurateurs

SWEET FM
Crédit : Clément Rohée

Publié : 18 janvier 2021 à 11h25 par Clément Rohée

Depuis ce samedi 16 janvier, à Alençon comme ailleurs, le couvre-feu s'applique dès 18h. Une restriction supplémentaire, qui touche notamment l'activité des professionnels de la restauration.

"Ça nous pénalise beaucoup !" lance Nami Kaya d’Istanbul Kebab dans le centre-ville d’Alençon. L’instauration du couvre-feu à 18h complique notamment la tâche des restaurateurs, qui avaient mis en place, afin de limiter la casse, un système de vente à emporter. Les établissements de restauration rapide sont les premiers touchés car c’est le soir qu’ils réalisent le plus gros de leurs ventes. "Pour nous, le chiffre d’affaires a baissé de 75% depuis le début de la crise" précise Nami Kaya. Un peu plus loin, sur la place de la Magdeleine, le discours est le même chez Athènes Kebab. "Nous on commence à travailler à 18h, c’est à partir de cette heure-là que les gens commencent à venir chercher leur kebab donc là, c’est un gros problème" explique Syar Nouri, le gérant de l’établissement.

Reportage à Alençon de Clément Rohée

Ouvrir de 16h à 18h

Certains essaient de trouver des solutions. Grande-Rue, le restaurant Bambou, spécialisé dans les mets thaïlandais et les sushis, compte lui ouvrir pour la vente à emporter de 16h à 18h. "On verra si ça marche, ce sera à l’essai. S’il n’y a personne, on ne va pas insister" souligne Michel Leclerc, le gérant des lieux. L’homme n’a pas encore fait le bilan de la baisse de son chiffre d’affaire à cause de la crise sanitaire mais heureusement, il peut compter sur sa clientèle pour sauver les meubles. "On voit souvent les mêmes, il y a des fidèles. Vu qu’il y a beaucoup de restaurants qui sont fermés et qui ne font pas de vente à emporter, on a également pas mal de nouveaux clients" annonce Michel Leclerc.

Michel Leclerc, gérant du restaurant Bambou