Covid -19 : les jeunes Blésois lassés d’être pointés du doigt
14 octobre 2020 à 15h11 par Nicolas Terrien
Zélia, Mathilde, James et Tom sont étudiants à Blois, et ils vivent leur jeunesse en période de Covid-19... Mais ils ne veulent pas être qualifiés d'irresponsables pour autant !
"Je dois avouer que ça m’insupporte" reconnaît Tom, 19 ans. Les jeunes affichent un certain agacement face à des accusations d’indifférence devant la Covid-19. En effet, certains débordements observés lors de soirées d’intégration étudiante semblent conduire à une stigmatisation généralisée de toute une classe d’âge. Certes, il y a eu des abus, à Blois comme ailleurs. Un bar blésois a même dû baisser le rideau sur décision administrative pour n’avoir pas su gérer les afflux répétés de jeunes enivrés par leur entrée dans l’enseignement supérieur... "Nous avons fait des soirées, mais en plein-air et tous masqués ! Nous connaissons la situation et nous ne voulons pas faire n’importe-quoi !" corrige Tom.
Jeunes, mais pas irresponsables
"Evidemment, nous avons un meilleur métabolisme que les personnes âgées, et on nous accuse de ne pas faire attention" déplore Zélia, étudiante en deuxième année à l’IUT de Blois. "Il est fréquent d’avoir des remarques, même si j’en ai jamais subi personnellement, je suis consciente de ce qui se passe !". De son côté, James affiche son inquiétude quant au comportement de certains de ses camarades : "C’est vrai que parfois on voit des étudiants sans masques dans l’IUT, et je pense qu’ils n’ont pas vraiment conscience de ce qui se passe" regrette l’étudiant, lui aussi malgré tout lassé par les discours accusant les jeunes de légèreté face au virus.
Dépistages gratuits proposés aux étudiants
Les équipes du laboratoire Labo + se sont installées ce mercredi 14 octobre au sein de l’antenne universitaire de Blois. Peu avant midi, plusieurs dizaines de jeunes attendent de subir le test nasal, dont Mathilde : "J’étudie à l’école d’infirmière de Blois et je pars en stage à l’hôpital de Vendôme la semaine prochaine" explique la jeune femme. Bien que le dépistage ne soit pas une obligation, sa spécialité fait qu’elle y a été sensibilisée. "Je crois que c’est normal de faire ce test, nous aussi les jeunes nous devons faire attention". Une nouvelle vague de dépistage sera encore proposée ce jeudi après-midi sur le campus blésois de la Chocolaterie.