François Huwart dans la course au Sénat
21 septembre 2020 à 9h27 par Nicolas Terrien
Battu dans une gauche eurélienne divisée en 2014, celui qui aura présidé aux destinées municipales de Nogent-le-Rotrou durant 31 ans espère enfin accéder à la haute assemblée à la faveur de l'élection au suffrage indirect ce dimanche 27 septembre.
Et si cette fois était la bonne ? A quelques jours du vote des élus euréliens, François Huwart rêve tout haut : "Cette fois, la division a changé de camp" se réjouit-il. Retour il y a six ans : bien qu’ayant été investi dans le cadre d’un accord national PS-PRG, la candidature dissidente de Marie-Madelaine Mialot avait anéanti ses chances. D’autant que les instances socialistes euréliennes avaient choisi... de ne pas choisir entre les deux prétendants ! "J’incarne un rassemblement assez large cette fois " et la division a changé de côté avec trois listes de personnalités de droite, dont le tandem sortant Albéric de Montgolfier-Chantal Deseyne, puis la liste du Chartrain Daniel Guéret soutenue par la majorité au Conseil départemental et celle du maire du Favril et président de l’association des maires ruraux d’Eure-et-Loir, John Billard. De quoi rendre François Huwart optimiste dans la perspective du vote des grands électeurs ce dimanche 27 septembre.
"Être la voix des territoires"
L’idée de François Huwart : "mettre fin à trois décennies d’hégémonie de cette sensibilité politique dans le département". Après avoir raccroché son écharpe de maire de Nogent-le-Rotrou en juin dernier, l’homme de 73 ans met en avant son expérience. Outre 31 ans de mandats municipaux, il a occupé les fonctions de président de la Communauté de communes du Perche, de conseiller régional, de député et a même fait un passage dans le gouvernement, au secrétariat d’Etat au commerce. "Cela m’apporte une très bonne connaissance des institutions, ce qui est évidemment très utile au Sénat. Je veux être la voix des territoires et le porte-parole des élus d’Eure-et-Loir". Des territoires qui doivent s’administrer plus librement, selon lui, comme le démontre la crise sanitaire où les décisions prises localement se sont révélées efficientes. "Encore faut-il avoir les moyens de cette liberté. Il faut aussi que le sénateur accompagne les collectivités dans le maquis institutionnel".