Job 41 : ouverture à tous les candidats au changement d’emploi

C’est un des nombreux enseignements de la crise sanitaire : il ne faut pas lésiner sur les dispositifs de retour à l’emploi, d’autant que des craintes subsistent toujours quant à l’état de santé de plusieurs pans d’activité. Même s’il existe quelques motifs d’optimisme : "Nous allons avoir une reprise dans certains secteurs, il faudra savoir l’accompagner" estime Nicolas Perruchot. Le président du Conseil départemental de Loir-et-Cher a été à l’origine du dispositif "Job 41" il y a bientôt quatre ans. Depuis, 2 500 personnes ont eu recours à l’application avec un emploi à la clé.

Faire "matcher" candidats et recruteurs

Faire "matcher" candidats et recruteurs : c’est l’essence même de cette initiative qui fait école, puisqu’une quarantaine de départements le déploie, dont actuellement le Loiret et l’Eure-et-Loir, en attendant le Cher. La démarche est simple : les candidats postent leur CV en ligne et les employeurs affichent leurs offres. Chacun peut entrer en contact avec l’autre, avec éventuellement un contrat de travail en CDI ou en CDD au bout. "De janvier à juillet, ce sont 300 personnes qui ont retrouvé le chemin de l’emploi", c’est-à-dire lors d’un premier semestre 2020 torpillé par le confinement.

Au-delà des bénéficiaires du RSA

Les allocataires du Revenu de solidarité active étaient plus de 10 000 en Loir-et-Cher en 2017. Fin 2019, ils sont passés sous la barre des 9 000, mais la crise sanitaire devenant économique et sociale fait craindre un net rebond des bénéficiaires potentiels dans les mois et les années qui viennent. "C’est pour cela que nous ouvrons Job 41 à tout le monde" explique Nicolas Perruchot. De plus, l’application s’enrichit d’offres nouvelles, dont un module formation, un outil de mobilité en lien avec Waze, et même des solutions de garde d’enfant sont envisagées ! Des services désormais accessibles à tous.

Nicolas Perruchot

Près de 3 800 personnes inscrites

"On ne baisse pas les bras sur cette question !" assure le président du Conseil départemental de Loir-et-Cher, c’est-à-dire la collectivité qui verse le RSA. Au printemps dernier, 6 millions d'euros ont déjà été abondés à son budget pour anticiper la hausse du chômage. A ce jour, 3 784 personnes sont inscrites sur l’appli "Job 41", ainsi que 818 recruteurs. Au premier semestre 2020, 341 contrats de travail ont été signés -84 CDI, 87 CDD de six mois et plus et 33 contrats de formation-.