La vaccination arrive en Loir-et-Cher
22 décembre 2020 à 15h26 par Nicolas Terrien
Les premières injections du vaccin anti-Covid seront opérées à partir de ce dimanche 27 décembre, en priorisant les résidents des Ehpad et les personnels de soin.
L’Europe a donné son feu vert lundi : le vaccin développé par les laboratoires Pfizer et BioNTech a reçu une autorisation conditionnelle de mise sur le marché, quelques heures seulement après une recommandation de la part de l'Agence européenne des médicaments. Dans la foulée, le ministre de la Santé Olivier Véran a annoncé les premières piqûres en France dès ce dimanche 27 décembre. Les résidents et les personnels des Ehpad et des établissements pour personnes âgées et fragiles seront les premiers concernés, selon un protocole vaccinal que le gouvernement a déjà dévoilé.
Le Loir-et-Cher se prépare
C’est sur ce dernier que l’on se cale dans le Loir-et-Cher, où l’heure est à la planification de la vaccination, sous l’égide de la préfecture et de l’Agence régionale de santé. "Nous aurons les doses de vaccins nécessaires", assure le préfet Yves Rousset. Dans le département, un quart des Ehpad dépend du centre hospitalier de Blois. A charge à lui à se fournir, et à les stocker dans les fameux frigos à -80° qu’il vient d’acquérir. "Pour le privé, cela passe par les officines de pharmacie, les établissements devront s’adresser à elle". En revanche, ces dernières ne sont pas équipées pour stocker un vaccin, limitant sa possibilité d’inoculation à seulement cinq jours.
Des semaines, voire des mois...
"D’où la nécessité de planifier" justifie Yves Rousset. Le préfet reste encore discret sur la dotation exacte de vaccin Pfizer-BioNTech pour le département. "Nous aurons ce qu’il faut" tente-t-il encore de rassurer, alors que deux doses par personne doivent être injectées à trois semaines d’écart. Le représentant de l’Etat -ou plutôt son successeur puisque Yves Rousset sera officiellement à la retraite le 27 décembre- va mettre en place un groupe technique courant janvier. "La vaccination va prendre du temps, peut-être plusieurs mois". Encore faut-il aussi s’assurer de l’assentiment des personnes pour être vaccinées.
En attendant, on se teste pour les fêtes
A chaque moment ses préoccupations : depuis la semaine dernière, la queue des personnes en attente est impressionnante devant le centre de dépistage Covid installé sur la place de la Résistance à Blois. "Toutes veulent se faire tester avant d’aller passer Noël en famille" explique-t-on sur place. Un résultat négatif suffit-il à s’affranchir des préconisations gouvernementales ? "C’est juste pour rassurer mes parents" commente, dans la file, une quadragénaire qui jure la main sur le cœur qu’ils ne seront que six adultes à table jeudi soir, "avec mon frère et ma belle-sœur".