Les lycées de Blois unis contre la réforme Blanquer
15 janvier 2019 à 17h36 par Julien Dubois
De nombreux professeurs des lycées Dessaignes et Camille-Claudel se sont réunis, ce mardi 15 janvier pour protester contre les réformes portées par Jean-Michel Blanquer.
"Depuis plusieurs mois, nous informons les collègues et le personnel sur les risques et les enjeux de la réforme Blanquer. Nous avons également distribué des tracts aux élèves et à leurs parents" explique Hélène Latger, professeur au lycée Dessaignes, à Blois. Ce mardi 15 janvier, la mobilisation a pris de l’ampleur, "favorisée par le contexte social" ajoute-t-elle. Les professeurs des deux lycées publics de la ville dénoncent ensemble un changement radical du système éducatif via cette réforme, ainsi qu’une perte de moyens.
Options sectorisées, choix limités
Au lycée Camille-Claudel, si les élèves d’autres secteurs ne peuvent plus choisir les options proposées par l’établissement, "certaines d’entre elles pourraient disparaître, et notamment l’italien", explique Odile Mothet, professeur dans cet établissement, avant d'ajouter que "ces menaces pèsent également sur la filière sciences de l’ingénieur, qui accueille de nombreux élèves du vendômois" et que "ces décisions pourraient impacter l’ensemble des personnes qui travaillent dans le lycée".
Une baisse des moyens
Dans les deux établissements, les professeurs craignent des suppressions de postes, et une diminution des heures dans différentes matières. Une crainte renforcée par une "action de la commission technique académique, qui entérine la répartition des moyens pour les lycées de l’académie" explique Hélène Latger. Une cinquantaine d’heures pourraient être supprimée au lycée Dessaignes, avec un risque d’aggravation de la situation dans les classes, dont certaines comptent déjà 35 élèves. Les enseignants du lycée Augustin-Thierry, à Blois, et du lycée de Romorantin-Lanthenay ont également mené une action ce mardi.