Loir-et-Cher : bientôt un hôpital pour la faune sauvage locale
Publié : 30 août 2021 à 23h14 par Nicolas Terrien
La fondation "Beauval Nature" lance le projet d'ouverture d'un centre de soins pour les animaux indigènes d'ici fin 2022. Ce sont 5 000 spécimens qui pourraient y être accueillis chaque année.
Que faire lorsqu’on recueille un oisillon tombé du nid ? Un hérisson blessé en bord de route ? Une buse à l’aile froissée ? Beaucoup tenteront de leur apporter des soins avec les moyens du bord, d’autres iront chez leur vétérinaire ou se rapprocheront d’associations... Bientôt, un nouveau réflexe pourra être activé : "Nous avons l’intention de créer une clinique vétérinaire pour la faune sauvage indigène" annonce Rodolphe Delord. Pour le directeur général du ZooParc de Beauval, le constat est simple : "Nous estimons à 5 000 le nombre d’animaux qui pourraient y être recueillis, et entre 30 et 50% les chances de survie et de réintroduction". Evidemment, le parc animalier de Saint-Aignan-sur-Cher dispose déjà de sa propre clinique vétérinaire depuis très longtemps, mais elle reste entièrement dédiée à ses 35 000 pensionnaires.
Une structure professionnelle pérenne
Ce centre de soin sera bâti à un kilomètre des installations principales du parc, afin que les animaux du zoo et les espèces indigènes ne se croisent surtout pas. Le permis de construire est déposé et le financement de 1,5 à 1,7 million d’euros est entièrement assumé par "Beauval Nature", tout comme son fonctionnement à l’année. "Six à sept salariés en CDI y travailleront en continu, sept jours sur sept, dont deux vétérinaires" poursuit Rodolphe Delord. Le bâtiment de 5 000 mètres carré disposera de salles de soins, d’une salle d’opération, d’un laboratoire... "C’est une clinique qui sera pratiquement aussi grande que celle de Beauval !". Les travaux devraient commencer dans les prochains mois, pour une ouverture programmée fin 2022, début 2023.