Loir-et-Cher : ils dénoncent "un gouvernement au service du capital"

SWEET FM
Les manifestants ce mardi 9 octobre dans le centre-ville de Blois
Crédit : Nicolas Terrien

9 octobre 2018 à 15h34 par Nicolas Terrien

C'était la première expression publique de la rentrée sociale en Loir-et-Cher : deux rassemblements à Vendôme et à Romorantin-Lanthenay, ainsi qu'une journée d'action à Blois. Dans le viseur des syndicats : les politiques sociales du gouvernement impulsées par Emmanuel Macron.

"Il est nécessaire de durcir le ton pour faire valoir nos intérêts collectifs et de réaffirmer que la société de Macron faite de précarité et d’injustices sociales, nous n’en voulons pas !" : au micro devant un bon millier de personnes dans le cortège blésois ce mardi après-midi, Alain Guilmain, le secrétaire de l’union départementale de la CGT. C’est donc peu dire que les politiques menées depuis –au moins– dix-huit mois ne sont pas au goût des syndicats de salariés, pas plus que les mots du président de la République dans ses conversations avec les Français -ces chômeurs qui doivent traverser la rue, ces retraités qui ne devraient pas se plaindre...-.

"Mise à mal des solidarités"

Les revendications balayent forcément un large spectre des mesures prises depuis mai 2017, des ordonnances sur la loi Travail jusqu’à la réforme du système de retraite à venir, en passant évidemment par les suppressions de postes dans les services publiques et une loi Santé qui passe mal chez les personnels de soins. "Nous assistons à une accélération, pour ne pas dire une frénésie, de projets tous marqués par une mise à mal des solidarités" dénonce Stéphane Ricordeau. Le secrétaire départemental de la FSU, le principal syndicat enseignant, appréhende aussi "cette volonté de réduire les lieux où s’exercent le dialogue social et les rapports de force".

Tracts, opération escargot et manif...

Si les syndicats loir-et-chériens ont plutôt réussi cette journée -300 manifestants à Vendôme au niveau du rond-point de Bosch, puis 160 à Romorantin-Lanthenay sur la place de la Paix ce mardi matin-, certains admettent que la mobilisation dans la rue est très difficile. "On l’a vu lors des grèves à la SNCF... La convergence des luttes a foiré" confie un cégétiste, un brin désabusé. Pourtant, l’intersyndicale a voulu frapper fort à Blois : une quarantaine de personnes étaient dès 7h au niveau du péage d’autoroute, puis sur le rond-point de Cap Ciné pour distribuer des tracts provoquant de sérieux embouteillages sur une voie pourtant qualifiée de "rapide"... Une opération escargot a ensuite convergé vers la place de la République à Blois d’où s’est élancé un défilé devant la permanence de Marc Fesneau, puis dans le centre-ville. 1 500 personnes selon les organisateurs, 850 pour la police...