Loto du patrimoine : un château sarthois dans la liste des dix-huit sites à sauver
5 avril 2021 à 11h44 par Jonathan Lateur
Sélectionné par Stéphane Bern, le château du Haut-Buisson à Cherré va bénéficier comme dix-sept autres sites remarquables du soutien financier de l'édition 2021 du loto du patrimoine.
Pour la quatrième année consécutive, le Loto du Patrimoine ambitionne de sauver des sites emblématiques en état de péril. Parmi les dix-huit lieux retenus cette année par Stéphane Bern figure le château sarthois du Haut-Buisson à Cherré. Une belle demeure bâtie en 1847 par le marquis de Jumilhac, descendant du duc de Richelieu. Son fils, Armand Chapelle de Jumilhac y vivra avec son épouse, une Américaine nommée Alice Heine.
©Fondation du Patrimoine / MyPhotoAgency - Jean-Marc Pommé
Des liens avec la famille Grimaldi
A la mort de son époux, Alice Heine se marie avec le prince Albert Ier de Monaco. Elle devient en 1889, la princesse Alice de Monaco. Après avoir vécu quelques années sur le Rocher, cette dernière, lassée par les aventures maritimes du prince -Albert Ier était passionné d’océanographie et d’explorations scientifiques- regagne son domaine dans la Sarthe. Elle partage alors sa vie entre Londres, en tant qu’amie de la famille royale, Paris et Cherré.
©Fondation du Patrimoine / MyPhotoAgency - Jean-Marc Pommé
Un bien légué à la Sorbonne
A la mort du fils de la princesse Alice, le Haut-Buisson est légué à la faculté de la Sorbonne. Le domaine est exploité pendant quelques années comme département de biologie végétale avant d’être progressivement laissé à l’abandon. Lorsque la commune de Cherré en fait l’acquisition en 2009, le château a été pillé et vandalisé. Des travaux de sécurisation sont rapidement engagés de façon à pouvoir rouvrir le bâtiment au public.
©Fondation du Patrimoine / MyPhotoAgency - Jean-Marc Pommé
1,7 millions d’euros de travaux de restauration intérieure
Avant de transformer le château en un lieu d’activités culturelles et touristiques comme l’envisage la mairie, des travaux de remise en état s’imposent. Les planchers commencent par exemple à s’affaiblir du fait d’infiltrations au niveau de la toiture. Les vitrages des fenêtres brisés ont aussi laissé la voie libre à un envahissement généralisé des pigeons. Une fois la mise hors d’eau et d’air assurée, la restauration intérieure est évaluée à 1,7 millions d'euros.
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