Militaire, surveillante pénitentiaire, agricultrice : des parcours de femmes valorisés pour le 8 mars
Publié : 9 mars 2021 à 16h02 par Noëlline Garon
A l'occasion de la journée internationale des droits des femmes ce lundi 8 mars, le préfet de la Sarthe a reçu une dizaine de jeunes femmes aux parcours variés. Parmi elles, des militaires, sapeurs-pompiers et une surveillante pénitentiaire.
Encourager la nouvelle génération à dépasser les clichés sexistes qui restent tenaces dans le monde du travail : c'est le message porté par la préfecture de la Sarthe en ce lundi 8 mars, journée internationale des droits des femmes. Patrick Dallennes, préfet, a reçu une dizaine de femmes dont les parcours ont été mis en avant. La capitaine Charlotte Leroy, pompier au SDIS de la Sarthe était présente : "Dans le département, les femmes sont de plus en plus nombreuses, elles représentaient 17% des effectifs en 2018, aujourd’hui on est à 22%. Avec cette féminisation, les casernes évoluent. L’habillement était le même pour les hommes et les femmes, les marchés ne proposaient pas de tenue féminine. Depuis peu ça change, et le SDIS commence à s’équiper". Anna est surveillante pénitentiaire à la maison d’arrêt des Croisettes à Coulaines, un métier qui se féminise aussi : "Les choses marchent dans les deux sens : homme ou femme, si on respecte les détenus, ils nous respectent, il n’y a pas de problème. Mais ça reste un milieu qui peut être risqué, alors on se fait accompagner par des collègues masculins".
Un budget en hausse pour le droit des femmes
Depuis un peu plus d’un mois, Véronique Noël est déléguée départementale aux droits des femmes et à l’égalité en Sarthe : "J’ai deux grandes priorités. D’abord lutter contre les stéréotypes entre les hommes et les femmes. Cela passe par l’accès à l’emploi, que les femmes osent, leur permettre de concilier vie professionnelle et vie familiale. Elles sont encore trop nombreuses à interrompre leur carrière pour s’occuper des enfants. L’autre axe fort, ce sont les violences faites aux femmes. Pas seulement les violences conjugales. Travailler aussi sur la santé sexuelle : avoir accès à la contraception, à l’IVG" détaille-t-elle. Le budget pour le droit des femmes en Sarthe est passé d’environ 132 000 euros en 2020 à près de 139 000 euros cette année.