Pour Jean-Carles Grelier, le gouvernement n'a tiré aucune conclusion de la crise sanitaire
9 mars 2021 à 21h19 par Jonathan Lateur
Le député sarthois, spécialiste des questions de santé, reproche à l'exécutif d'être plus préoccupé par la gestion du quotidien que par l'amélioration durable du système hospitalier.
Jean-Carles Grelier appelle le gouvernement à changer de modèle. Un an après le début de la crise sanitaire, le député de la cinquième circonscription de la Sarthe reproche à l’exécutif de se préoccuper exclusivement de la gestion quotidienne de la pandémie : "L’élément majeur aujourd’hui, c’est le nombre de patients que les hôpitaux sont en capacité de prendre en charge. Ce qui décide le gouvernement à confiner ou non, c’est le nombre de places disponibles en réanimation, or il n’y en a toujours que 5 000, comme au printemps dernier. Nous n’aurions jamais dû nous retrouver dans cette situation" regrette l’élu apparenté au groupe Les Républicains à l’Assemblée nationale.
"L’avenir de la Sécu est aujourd’hui menacé"
L’ancien maire de La Ferté-Bernard s’inquiète également pour l’avenir de la Sécurité sociale dont le déficit a atteint l’an passé le montant record de 38,9 milliards d’euros. Les dépenses exceptionnelles dues à la crise, et la perte des recettes liées à ses conséquences économiques expliquent en partie cette situation. "En 2021, les dépenses de la Sécu ne seront couvertes qu’à 76% par les recettes. Cela signifie que nous sommes arrivés au bout de cette politique budgétaire qui a tué notre système de santé, et n’a pas permis de ramener l’équilibre budgétaire. J’ai bien peur que le prochain président de la République nous annonce un soir la mort de la Sécu !" s'alarme-t-il.
Trouver de nouvelles sources de financement
Après avoir posé le diagnostic, le "docteur" Grelier propose son traitement pour sortir de la crise actuelle : "Il y a peut-être quelques économies à faire, mais nous en avons déjà beaucoup demandé à notre système de santé. La clef, c’est de trouver de nouvelles sources de financement. Il y a aujourd’hui des pans entiers de l’activité économique et financière qui ne sont pas soumis à impôts ou taxes. Des milliards d’euros transitent chaque jour par les circuits financiers de l’internet. Il y a peut-être là une piste à explorer" conseille le parlementaire de droite. Jean-Carles Grelier a également une certitude en matière de ressources : "Il est aujourd’hui impossible d’augmenter les impôts ou les cotisations sociales et patronales".