Produits interdits : même pour certains gérants de supermarchés, ce n’est pas clair
Publié : 4 novembre 2020 à 12h07 par Corentin Allain
C'est officiellement ce mercredi 4 novembre que les supermarchés doivent fermer certains de leurs rayons. Ceux où l'on trouve, en temps normal, les produits "non essentiels". Une mesure d'équité avec les petits commerces obligés de baisser le rideau. Sauf que le flou règne encore aujourd'hui.
Il s’attendait à une journée longue et fastidieuse. "Je pense qu’il y aura beaucoup de discussions en caisse..." confiait hier soir encore Fernando Figueiredo, le gérant du magasin Intermarché de Saint-Rémy-des-Monts, un peu dépité que le décret paru mardi ne clarifie pas davantage la situation sur les produits qu’il peut -ou ne peut pas- vendre à partir de ce mercredi dans les rayons de son supermarché.
Micro-ondes, brosse à dents : pas indispensables ?
De grandes familles d’objets interdits ont été annoncées et la centrale d’achats a demandé aux autorités d’être plus précises, puisqu’au sein de ces grandes familles, on peut retrouver des produits indispensables : "Nous n’avons pas le droit de vendre de brosse à dents, par exemple" détaille Fernando Figueiredo, qui craint donc les long débats au moment de payer : "Interdit, aussi, l’électroménager. Un client m’a posé la question du micro-ondes : s’il tombe en panne, c’est tout de même une nécessité, non ? Je lui ai dit que je comprenais, mais que pour le décret en question, ce n’en était pas une".
En soutien aux petits commerces
Plutôt que de fermer des rayons entiers, et au vu de la complexité de la réglementation, le gérant a choisi de placarder un peu partout dans son magasin une centaine d’affiches indiquant ce que les clients peuvent ou ne peuvent pas mettre dans leur caddie. Au risque donc d’alimenter d'interminables discussions avec la clientèle. "A nous de leur faire comprendre que l’on fait ça pour soutenir les commerces obligés de fermer" poursuit Fernando Figueiredo, qui conclut : "Tout cela est très usant".