Reconfinement : la mairie de Blois veut rouvrir ses commerces de proximité
Publié : 31 octobre 2020 à 18h16 par La rédaction
Concurrence déloyale de la grande distribution et des géants du web, mise en danger d'activités déjà fragilisées, atteinte à la vitalité du territoire : l'obligation de fermeture faite aux commerces de proximité à l'occasion du "reconfinement" suscite de vives critiques de la part de la municipalité de Blois.
La fermeture des commerces de centre-ville et de proximité, jugés "non prioritaires", fait partie des directives de l’Etat dans le cadre du reconfinement national décidé à compter de ce 30 octobre pour tenter de ralentir la propagation du virus Covid-19 : "La ville de Blois déplore cette décision qui ne repose sur aucun fait scientifique et qui vient affaiblir des enseignes déjà fragilisées par le premier confinement" lit-on dans un communiqué adressé aux rédactions. Selon la collectivité, "cette fermeture entraîne une distorsion de concurrence qui profite à nouveau aux grandes surfaces de périphérie et aux grands sites de commerce en ligne" et ce, alors que "les commerces de centre-ville et de proximité savent, aussi bien que les grandes surfaces, accueillir leur clientèle en faisant respecter les gestes barrière et sont prêts à faire davantage si nécessaire".
Pas d'arrêté illégal de réouverture
Si elle n’a pas décidé, comme de nombreuses autres communes ont pu le faire malgré le caractère aussi symbolique qu’illégal de la démarche, de prendre un arrêté autorisant l'ouverture des commerces de centre-ville, la municipalité blésoise a en revanche choisi de "faire pression sur le gouvernement" à travers l'association "Villes de France" -qui représente près de la moitié de la population française- : dans un courrier, cette structure dénonce, entre autres, "le fait que d’autres commerces qui vendent pourtant les mêmes produits soient autorisés à poursuivre leurs activités". Par ailleurs, Marc Gricourt, maire, a contacté directement les ministres loir-et-chériens que sont Jacqueline Gourault et Marc Fesneau, ainsi que les parlementaires du département, "pour leur demander de rééquilibrer cette situation au niveau national".