Sarthe : un nouveau traitement contre le cancer
16 mai 2017 à 9h08 par Jonathan Lateur
Le centre Jean-Bernard au Mans expérimente une nouvelle technique de radiothérapie pour les patients atteints de tumeurs au cerveau. La stéréotaxie permet de lutter plus efficacement contre les métastases. Pour l'instant, une vingtaine de patients a été traitée, avec succès.
Un espoir supplémentaire pour les malades atteints de tumeurs au cerveau. Le centre Jean-Bernard au Mans expérimente, comme déjà 20% des établissements de santé, la stéréotaxie. Une technique de radiothérapie ultra-précise qui permet de détruire les métastases, tout en préservant la partie saine de l’organe : "Les malades sont positionnés sous les machines au millimètre près. Cette qualité de précision nous permet ensuite de délivrer des doses relativement fortes en ciblant uniquement les métastases, donc sans conséquence neurologique" explique Yoann Pointreau, oncologue au centre Jean-Bernard.
Un traitement efficace dans 100% des cas
Depuis avril 2016, une vingtaine de patients a été traitée par stéréotaxie au centre Jean-Bernard : "Tous les malades repassent une IRM trois mois après les séances. Nous avons les résultats pour quinze d’entre eux, et jusqu’à présent, notre efficacité est de 100%. Soit la métastase a totalement disparu, soit elle est significativement réduite" précise le docteur. Pour les personnes traitées, les bénéfices sont majeurs : "Des patients considérés comme palliatifs vont devenir curatifs. Cela signifie que sans ce traitement, ils seraient morts de leur cancer" poursuit le praticien.
Nouvelles expérimentations
Fort de cette première expérience concluante, le centre Jean-Bernard proposera bientôt la stéréotaxie aux personnes atteintes de cancer du poumon et du rachis. Mais cette technique ne s’adresse pas à tous : "Un comité travaille actuellement sur cette nouvelle expérimentation. Comme pour le cerveau, cela ne concernera que les malades oligométastatiques. Autrement dit, des personnes traitées pour un cancer qui évolue sous la forme d’une ou deux métastases dans un organe" conclut le Dr Yoann Pointreau.