Tests salivaires : la campagne de dépistage continue ce jeudi à l'université du Mans

"Il faudra saliver pour obtenir 2 millilitres à mettre dans le fond du pot. Bien venir chercher la salive à l’intérieur des joues et sous la langue". Au rez-de chaussée de la bibliothèque universitaire, des pompiers expliquent la technique de prélèvements aux étudiants et personnels de l’université du Mans. Ces mercredi et jeudi, une campagne de dépistage massif par tests salivaires est menée sur le campus. Après Toulouse, Le Mans est la deuxième fac à lancer ce dispositif jusqu’ici réservé aux écoliers. Pour le coup d’envoi de cette opération, 150 personnes se sont déplacées ce mercredi matin. Parmi eux, il y avait Becky, en troisième année LLCE et ambassadrice Covid : "C’est un peu bizarre de se retrouver dans une cellule à cracher dans un pot, mais c’est moins désagréable qu’un coton dans le nez". D’autres viennent aussi réaliser un test par précaution : "J’ai une collègue de ma classe qui était cas contact, on a déjeuné ensemble donc je suis venu ici pour savoir", explique Chakour, en BTS MCO au Mans.

Une solution pour rouvrir les universités

En plus de ces deux journées de prélèvement, d’autres tests salivaires seront réalisés les mercredis 7, 14 et 21 avril. "Dans un premier temps, l’idée c’est surtout de savoir quelle est la circulation du virus sur le campus en temps réel. De montrer je l’espère qu’il y a peu de contamination sur le campus et l’enjeu c’est aussi de maintenir les universités ouvertes. Ce qui est important aussi c’est de pouvoir garder les examens en présentiel, ce qui est important pour les étudiants. Ca sera peut-être un dispositif qui permettra aux campus de rouvrir normalement, au plus tard à la rentrée de septembre", détaille Fabienne Lagarde, enseignante chercheuse et vice-présidente en charge de l’enseignement supérieur pour Le Mans Métropole. Ce sont également de nouvelles données pour l’Agence régionale de santé concernant les étudiants : "L’idée c’est aussi de réaliser ces tests toutes les semaines et puis après on comparera les résultats avec les taux de positivité de la région et du département", conclut Stéphan Domingo, directeur territorial de l’ARS pour la Sarthe.

Reportage Noëlline Garon